![]() Dossier Minembwe : Azarias Ruberwa plaide non coupableMardi 20 Octobre 2020 - 16:22 C’est dans une posture défensive qu’Azarias Ruberwa, littéralement pris à partie par des députés nationaux qui tenaient à en découdre avec lui sur la question de Minembwe, s’est livré, le 9 octobre, devant la représentation nationale.
C’est donc juste par un hasard de calendrier qu’il s’est retrouvé à Minembwe dont le bourgmestre fut installé, non pas par lui, mais bien par le gouvernement provincial, et ce, après le départ de la délégation venue de Kinshasa. « Dans tous les cas, à mon égard, il s’agit d’une pure invention. Il n’y a pas eu de députés nationaux, ou des ministres au niveau national, qui soient partis pour l’installation du bourgmestre, ils n’ont pas procédé à l’installation, à moins d’extraire le terme coïncidence de la race humaine », a-t-il expliqué. Au sujet des soupçons de balkanisation du pays lui imputées par certaines langues au regard de ses origines identitaires controversées, Azarias Ruberwa a déclaré ne pas se reconnaître dans un tel concept qualifiant d’accusations sans fondements tout ce qui se ragote à son sujet. « « Ma mission était nationale, et je l’ai exécutée en âme et conscience », a ajouté le ministre de la Décentralisation qui semble ne se reprocher de rien. Est-ce à dire que toute la polémique suscitée autour de cette affaire n’était, en somme, qu’une perte de temps et d’énergies ? En tout cas, nombreux sont les députés qui pensent qu’Azarias Ruberwa tente de se faire une bonne conscience dans une affaire où sa responsabilité est totalement engagée. « La tendance pour le ministre d’État à vouloir se défausser sur le gouvernement provincial du Sud-Kivu est une façon pour lui de refuser d’assumer ses responsabilités devant Dieu et devant la nation représentée par ses élus réunis en plénière ce lundi 19 octobre à Kinshasa », allègue, pour sa part, le ministre provincial de l’intérieur de la province du Sud-Kivu. A la suite des différentes interventions des députés, partagés dans leur perception du dossier Minembwe, la speakerine de la chambre basse, Jeanine Mabunda, a interrompu la séance, le temps de permettre au ministre de préparer sa réplique attendue ce 21 octobre à l’hémicycle. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Azarias Ruberwa Notification:Non |