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Douze volontés

Mercredi 23 Juin 2021 - 20:00

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Anatole Collinet Makosso lui-même a employé les termes « défis et batailles » à l’occasion de la présentation du programme d’action de son gouvernement devant l’Assemblée nationale, le 21 juin, au Palais des Congrès. « Défis et batailles », pour nommer les axes prioritaires sur lesquels s’engagent, sous son autorité, les trente-sept ministres composant son équipe pour les cinq prochaines années aux côtés du président de la République, Denis Sassou N’Guesso.

Cinq années, cela est aussi le temps passé par son prédécesseur, Clément Mouamba, à l’hôtel de la Primature entre 2016 et 2021. Lors de ce grand oral, Anatole Collinet Makosso a eu les mots pour dire combien auprès du chef de l’Etat, il a beaucoup appris et ne cessera d’apprendre pour continuer à étoffer sa carrière politique qui l’a fait Premier ministre à un âge majeur tout à fait jeune de 56 ans. On devrait lui reconnaître la loyauté de renvoyer l’ascenseur au chef qui l’a formé, au parti qui l’a soutenu, aux alliés de son parti qui ont fait de même, à une partie de l’opposition qui a accepté de l’accompagner dans sa lourde mission, à une autre qui ne s’empêchera pas de remplir son rôle de contradicteur.

Si aux douze « défis et batailles » qui constituent la charpente de l’action du Premier ministre nous juxtaposons « douze volontés », c’est à l’effet de rappeler qu’en tout état de cause, les défis ou les batailles ont toujours été vite et même bien répertoriés par les dirigeants et l’expertise nationale. On a vu comment le gouvernement a mis tout en œuvre, depuis l’apparition de la pandémie de Covid-19, pour tenter de l’endiguer à l’appui de mesures barrières multiformes. Ces mesures sont draconiennes mais elles traduisent la détermination des autorités à préserver la santé de la population.

Ceci pour dire que le chef du gouvernement avait beau circonscrire les contours de son action, les mots seuls ne suffiront pas.

Les Congolais attendent de son équipe un investissement de volontés pour enfin apaiser les angoisses, les incertitudes, les incrédulités qui affectent la représentation publique. Les Congolais, il y en a qui boycottent la présence au bureau, qui n’aiment pas travailler ; mais il y en a d’autres, sans doute plus nombreux, qui se dépensent au bureau, à l’hôpital, à l’école, à l’université, au champ, au marché, dans des ateliers d’arts et de production intellectuelle, dans les instances judiciaires et qui déplorent l’absence de mesures d’accompagnement de la part des pouvoirs publics. C’est sur eux que l’exécutif devra s’appuyer pour réussir le pari du développement et de la prospérité.  

Un exécutif qui, le chef du gouvernement l’a dit et redit lundi dernier, doit prêcher par l’exemple. Rendez-vous est pris.

Les Dépêches de Brazzaville

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