Dynamique pour la nouvelle République : Les militants du Niari pour une constitution qui prenne en compte certaines spécificités

Après une sortie officielle réussie le 26 avril dernier à Pointe-Noire, la Dynamique pour la nouvelle République (DNR) avait un rendez-vous important ce week-end dans la capitale de l’or vert. L’on pourrait dire pari réussi au regard de la foule qui a répondu présente à l’invitation des organisateurs qui avaient, quelques jours auparavant, pavoisé les grandes artères par des affiches  annoncant l’évènement.

Des représentants des jeunes du département aux communautés étrangères demeurant à Dolisie, en passant par les femmes, les peuples autochtones, les intervenants qui se sont succédés à la tribune, ont réclamé haut et fort l’avènement d’une nouvelle République. Ils ont également salué l’initiative du chef de l’Etat de convoquer un dialogue national sans exclusive en vue de dégager un consensus sur les questions qui dominent l’actualité du pays. Aussi, de nombreuses associations et ONG ont-elles pris un engagement consigné dans une déclaration rendue publique par le coordonnateur départemental de la DNR Niari, Ghislain Rodrigue  Nguimbi Makosso.

« Nous, responsables des associations et autres organisations de la société civile du Niari et de la ville de Dolisie (…), signataires de la présente déclaration, engageons nos différentes structures à soutenir le dialogue national sans exclusive; à soutenir fermement le processus de reconstruction du consensus national, et à continuer à vivre ensemble à travers un nouveau contrat social matérialisé par une nouvelle constitution qui prend en ligne de compte nos spécificités historiques et culturelles», indique la déclaration.

Ce méga meeting visait trois objectifs fondamentaux, à savoir : promouvoir les valeurs de paix et de concorde nationales ; lutter contre les antivaleurs ; fédérer les positions favorables au changement constitutionnel. Il a ainsi marqué l’intronisation des douze membres de la coordination départementale de la DNR Niari. En effet, cette équipe a reçu la mission de structurer la plateforme et de fidéliser ses adhérents dans le département.

« La nouvelle République peut et doit nous unir »

Prenant acte de l’engagement des associations signataires de la déclaration de Dolisie, le parrain de la DNR, s’est dit impressionné par l’enthousiasme, la ferveur militante et la compréhension aigüe des enjeux, et surtout par la sincérité de leur engagement pour une nouvelle République.  « Je vous ai écoutés, vous avez laissé parler vos cœurs. J’ai entendu votre voix, écho du pays réel et du pays profond ; cette voix claire, forte, convaincue et convaincante portera loin », s’est réjoui Denis Christel Sassou N’Guesso.

Assurant les forces vives du Niari de la transmission de leurs messages et doléances au chef de l’Etat, l’élu de la chambre basse du Parlement a rappelé à ses interlocuteurs que la mise en place d’une nouvelle République ne signifiait pas uniquement le changement de la constitution, ni encore moins sa révision. Mais, il s’agit de la refondation de la République et de ses institutions. Selon lui, la République et les institutions, comme les êtres vivants, doivent évoluer à l’instar de leur environnement en perpétuelle mutation.

« C’est là une loi de l’existence : s’adapter ou disparaître. Rajeunissons et sauvons donc notre République et ses institutions, sinon, elles risquent de se scléroser et de périr. Donnons-leur une nouvelle vie. Il serait donc erroné de croire et injuste de faire croire que la nouvelle République se résume au changement de quelques articles de la constitution. Il serait tout aussi inapproprié de placer la durée du mandat d’un président de la République, quel qu’il soit, au centre de cette nouvelle République qui a tant d’autres défis plus importants à relever », a-t-il expliqué, précisant que la nouvelle République peut et doit nous unir.

Se réjouissant enfin de la participation active et enthousiaste des membres de la DNR Niari au débat de l’heure, Denis Christel Sassou N’Guesso les a invités à préserver, chérir et défendre la paix et le pays. « Ce débat passionnant et parfois passionné interpelle tous les citoyens et tous les acteurs de la vie publique de notre pays. Notre dynamique est lancée et rien ne l’arrêtera. Je vous invite non seulement à être les chantres de la nouvelle République, mais aussi à en faire la pédagogie auprès de nos compatriotes »  a-t-il conclu.