Échéance 2016 : les sages de la Bouenza engagent le chef de l’État à changer la Constitution du 20 janvier 2002

Vendredi 2 Mai 2014 - 23:30

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Ils ont fait une déclaration dans ce sens lors de l’audience que le président de la République, Denis Sassou-N’Guesso, leur a accordée le 2 mai à Brazzaville

« Au nom de la paix, de la stabilité et du développement, nous vous suggérons d’engager la procédure pour le changement de la Constitution du 20 janvier 2002 », a notamment déclaré le président du comité des sages de la Bouenza, Samuel Mouandza, qui conduisait la délégation de ses collègues.

Bien avant l’intervention du président du comité des sages, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Rigobert Maboundou, natif de la Bouenza, s’est exprimé au nom de ce qu’il a appelé le groupe des facilitateurs, composé de membres du gouvernement, de députés et de sénateurs, pour remercier le président de la République de l’attention qu’il porte à la démarche entreprise.

Ce groupe des facilitateurs est celui à qui les sages du département, réunis en assemblée générale extraordinaire le 18 avril à Madingou, chef-lieu de la Bouenza, avaient officiellement remis un courrier adressé au chef de l’État, contenant la déclaration qui l’appelle à changer la Constitution. Une déclaration lue ensuite par un sage, de laquelle on retient essentiellement que le comité que ces sages dirigent soutient le changement de la loi fondamentale : « Nous invitons les responsables des partis politiques et de la société civile à aborder ce débat dans la sérénité dans l’intérêt de la paix et de la concorde nationale », note-t-on en substance.

Dans sa réponse, le président de la République a dit prendre acte de la position des sages de la Bouenza, comme, avant eux, ceux de la Likouala, du Niari et de la Sangha. « S’il y a maintien ou changement de la Constitution en vigueur, cela ne relèvera pas d’un quelconque diktat du chef de l’État que je suis. Ce sera au peuple congolais d’en décider », a-t-il déclaré.

Denis Sassou-N’Guesso a également pris l’engagement de visiter le département de la Bouenza à une date à convenir. Il a par ailleurs assuré aux sages, qui disent l’attendre le 15 août 2016 chez eux, qu’en tout état de cause il veillerait à ce que le Congo ne revive pas les violences des dernières décennies au nom de querelles politiques. Le chef de l’État et les sages de la Bouenza échangeaient essentiellement en kituba, une langue véhiculaire abondamment parlée dans ce département du sud-ouest du Congo.

Gankama N’Siah

Légendes et crédits photo : 

Photos 1 et 2 : Le chef de l'État et la délégation des sages de la Bouenza au palais présidentiel. (© Adiac)