Ecole de guerre de Kinshasa : remise des brevets aux lauréats de la première promotion

Lundi 26 Juillet 2021 - 19:31

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La fin de la session de la première promotion de cette école a été marquée, le 26 juillet, au Centre supérieur militaire (CSM), dans la commune de Ngaliema à Kinshasa, par la remise des brevets aux heureux lauréats. 

Vingt-cinq officiers supérieurs, tous diplômés d’état-major ont reçu leurs brevets et autres insignes consacrant la fin de leurs études des mains du chef de l’Etat et commandant suprême des Fardc et de la Police nationale congolaise (PNC), Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. C’était au cours d’une cérémonie haute en couleurs qui consacrait la mise sur le marché d’emploi, au sein des institutions de défense et de sécurité, de ce premier lot des diplômés formés par la République démocratique du Congo (RDC) ayant suivi, avec abnégation, le cursus supérieur d’état-major après sept mois d’une formation intense.

Intervenant en premier, le chef d’Etat-major général des Fardc, a d’abord salué le rôle essentiel joué par la France dans la conception, la planification et la réalisation dudit projet, reflet de la vitalité de la coopération militaire franco-congolaise, avant de souligner la justesse de l’initiative du président de la République de créer l’Ecole de guerre de Kinshasa (EGK). Ceci, a-t-il relevé, procède de sa volonté ultime " de structurer et d’organiser l’outil de défense de la RDC afin d’optimiser les capacités des Fardc dans le but de les disposer à répondre efficacement aux multiples menaces qui écument le pays et, particulièrement, dans sa partie est." 

Le général d’armée Célestin Mbala a clos son propos en exhortant les lauréats du jour à ne pas perdre de vue la complémentarité, ou mieux l’interdépendance censée exister entre l‘objectif politique et l‘objectif militaire, le deuxième étant considéré tout simplement comme un moyen au service du premier. « Toute étude du problème doit s’ouvrir et s’achever sur le problème politique pour autant que la finalité de la guerre est une meilleure situation de la paix », a-t-il déclaré, empruntant cette maxime à Basil Liddel Hart.

Pour l’ambassadeur de France en RDC, François Pujolas, « l’EGK est une avancée concrète et un investissement d’avenir pour contribuer à la modernisation des Fardc et de la PNC ». Tout en remerciant le chef de l’Etat pour sa vision et son soutien et, avec lui, le gouvernement, le CEMG, la Maison militaire et les hauts responsables des Fardc qui ont rendu possible ce projet, le diplomate français a indiqué que cette première promotion de l’EGK marque « une étape et un succès » de la coopération entre la RDC et la France. Tout en saluant l’engagement permanent de tous les coopérants militaires français qui œuvrent au quotidien, en particulier dans le domaine de la formation, François Pujolas a clôturé son propos par une note concrète et pleine d’espoir quant à la capacité du partenariat RDC-France à s’adapter en permanence et à réaliser de grandes choses.

Intervenant à son tour, le conseiller spécial du chef de l‘Etat en matière de sécurité, François Beya, parrain de cette première promotion de l’EGK, en a appelé à l’assiduité des lauréats et à leur sens élevé du devoir tout en les exhortant à faire preuve d’incontestables qualités car, leur a-t-il signifié, « la tâche qui vous attend est rude et vaste ». Et d’asséner sur le même ton : « Vous avez le devoir, mieux l’obligation d’Etat de hisser haut l’étendard de notre armée et de baliser le chemin de la montée en puissance des Fardc ». En guise de conseils, il les a invités à faire preuve de patience, d’abnégation, d’un sens élevé du devoir et, surtout, à avoir du caractère car, a-t-il dit, « sans le caractère, il n’y a pas d’action ».                    

Le ministre de la la Défense et Anciens combattants qui a clôturé la série d’allocutions, a, de son côté, mis en relief l’attention particulière que la plus haute autorité de l’Etat attache à la réforme de notre outil de défense pour sa professionnalisation et sa crédibilité. «Sa montée en puissance qui constitue le crédo du commandant suprême doit conjuguer les facteurs constitutifs d’une armée moderne, à savoir des hommes et des femmes bien formés, bien équipés et moralement bien motivés », a-t-il indiqué. Il a exhorté les encadreurs à préserver et à pérenniser l’idéal de l’EGK pour le plus grand bien des Fardc et aux lauréats à entretenir l’esprit d’assiduité et d’excellence leur communiqué pendant leur séjour à l’EGK. « Soyez en plus intègres et patriotes engagés », leur a-t-il recommandé. Après les allocutions et la remise des brevets et autres cadeaux aux lauréats du jour, ces derniers ont eu une séance de photo entre le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, en compagnie de leur parrain, de leurs encadreurs et des officiers supérieurs des Fardc et de la PNC présents sur le site.    

Alain Diasso

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