Éducation : des écoles qui ne répondent pas aux normes modernes

Mardi 10 Mai 2016 - 18:23

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En pleine vingt-et-unième siècle, on dote la jeunesse des écoles sans installations électriques alors que les nouvelles technologies sont, depuis plusieurs décennies déjà, incluses dans la formation tant dans la capitale que dans les provinces.

Le gouvernement de la République se bombe la poitrine, au sujet de son projet qui vise la construction d’écoles à travers le pays. Aujourd’hui, ce projet donne déjà du fruit car plusieurs centaines d’écoles sont construites et permettent de prendre en charge l’éducation de milliers d’enfants. Mais un passage dans ces établissements révèle plusieurs faiblesses. À voir ce qui est fait, on constate que dans leurs prévisions, les initiateurs de ce projet n’ont pas prévu de doter chaque école construite que de six salles de classe ou locaux. Ici, la densité de la population ou le besoin n’est pas tenu en compte. Ce qui fait qu'une école construite à N’Djili, dans la Tshangu où les enfants en âge scolaire sont nombreux, par exemple, n’a la capacité de prendre que quatre cent quatre-vingt élèves en raison de quarante par classe, alors que le gouvernement a la possibilité de donner plus en construisant plus de locaux voire plus d’écoles.

Le second problème est une certaine mauvaise perceptible, le constructeur n’a prévu aucune possibilité d’électrification de ces locaux, quand bien-même que la fourniture en énergie électrique pose problème depuis un certain temps. « Comment est-ce qu’on peut construire une école en pleine vingt et unième siècle sans prévoir son électrification », s’est demandé un parent qui a constaté qu’aucune disposition n’a été prise dans ce sens.

Aujourd’hui où les nouvelles technologies sont de mise dans l’instruction et l’éducation, l’utilisation dans ces écoles construites par le gouvernement de rétroprojecteurs et autres matériels exigeant l’électricité va obliger les utilisateurs à recourir au groupe électrogène alors que pour les salles de classes des écoles construites à l’époque coloniale ont toutes été électrifiées. « Si donc le ciel s’assombrissait pendant que les élèves sont encore en classe, les enseignants seront obligés d’arrêter de dispenser leurs cours parce que la lumière serait insuffisante », a souligné ce parent qui sortait d’une réunion dans une école construite à N’Djili. Pire, a-t-il fait constater, même les bureaux ne sont pas électrifiés. « Donc, s’il faut utiliser l’ordinateur, le directeur devra se munir d’un portable qu’il devra charger chez lui, à la maison. Mais le problème subsistera parce qu’il lui faudra aussi imprimer et l’imprimante n’a pas de batterie intégrée », a-t-il fait remarquer. Des sources proches d’écoles construites ont, par ailleurs, noté que le gouvernement a financé à hauteur de cent mille dollars américains, la réalisation de chacun de ces ouvrages scolaires dont certains sont déjà remis aux utilisateurs.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Le bâtiment abritant le bureau d'une école de N'Djili/photo Adiac Photo 2: Le bâtiment abritant les salles de classe d'une école de N'Djili/photo Adiac

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