Enjeux politiques : des ONG de la société civile inquiètes pour la suite du processus électoral

Lundi 20 Juillet 2015 - 17:15

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Analysant l’état d’avancement du processus électoral, ces ONG regrettent que la stabilisation des cartographies opérationnelles tant attendue ne soit toujours pas effective, tout comme la fiabilisation du fichier électoral qui n’a pas, selon elles, connu la participation citoyenne.

Evaluant le processus électoral en République démocratique du Congo, le Groupe de travail pour le suivi de la mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba a, dans un rapport accablant publié incessamment, conclu qu’il est jonché d’embûches et n’augure aucune perspective alléchante. Les membres de cette plate-forme de la société civile (RRSSJ, Renadhoc, NSCC, CEGO, L.E., ACIDH, ACAJ, VSV, Sofepadi et la coordination de la société civile du Nord-Kivu) croient avoir de bonnes raisons de s’inquiéter. Les actions menées jusque-là par la Céni pour crédibiliser le processus électoral (mise en place des cadres de concertation avec les parties prenantes au processus électoral, contrôle physique et administratif du personnel, recrutement de nouveaux agents et cadres etc) sont loin de produire des résultats escomptés, affirment les membres de ce groupe associatif.  

C’est notamment le cas de la stabilisation des cartographies opérationnelles tant attendue qui n’est toujours pas effective, tout comme de la fiabilisation du fichier électoral qui, selon la plate-forme, n’a pas connu la participation citoyenne. A ces écueils susceptibles d’entraver la suite du processus électoral, le respect de droits de l’Homme et le financement des élections constituent, d’après l’ONG, des facteurs pouvant inciter au pessimisme. Aussi pour assurer un passage civilisé et pacifique du pouvoir en 2016, ces ONG de la société civile estiment que le dialogue reste la seule voie de sortie susceptible de favoriser un atterrissage en douceur du processus électoral.

Seule une réelle prise de conscience doublée d’une volonté politique ferme, estime la plate-forme, pourrait permettre au gouvernement d’évacuer des pesanteurs qui entravent l’instauration au pays d’un climat de paix durable propice à relancer des projets d’infrastructures et de développement des territoires pacifiés.

 

Alain Diasso

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