Environnement : 5e rapport des perspectives de la diversité biologique

Vendredi 4 Juin 2021 - 11:41

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Le cinquième rapport des perspectives mondiales de la diversité biologique des Nations unies présente huit importantes transitions à réaliser afin de ralentir et ensuite freiner le déclin croissant de la nature. Ce rapport résume la base scientifique justifiant des mesures d’urgence. La nature souffre énormément et son état se détériore malgré les progrès encourageants réalisés dans plusieurs domaines d’intervention. Et le rapport prévient que huit changements transformateurs doivent être effectués en toute urgence pour protéger le bien-être humain et sauver la planète.

Le rapport lance aussi un appel à délaisser le « statu quo » dans tout un éventail d’activités humaines. Il donne les grandes lignes de huit transitions qui reconnaissent la valeur de la biodiversité, le besoin de restaurer les écosystèmes desquels dépendent toute l’activité humaine et l’urgence de réduire les impacts négatifs de ces activités :

  • La transition relative aux terres et forêts : conserver les écosystèmes intacts, restaurer les écosystèmes, lutter contre la dégradation et l’inverser, et utiliser l’aménagement du territoire au niveau des paysages pour éviter, réduire et atténuer le changement d’affectation des terres.
  • La transition à l’agriculture durable : reconception des systèmes agricoles en utilisant des approches agroécologiques ou autres approches innovantes afin d’augmenter la productivité tout en réduisant au minimum les effets néfastes sur la biodiversité.
  • La transition à des systèmes alimentaires durables : favoriser les régimes alimentaires durables et sains mettant l’accent sur une diversité d’aliments, principalement à base de plantes, et une consommation plus modérée de viande et de poisson, ainsi qu’une réduction considérable des déchets et du gaspillage dans la chaîne alimentaire et la consommation.
  • La transition à la pêche et des océans durables : protéger et restaurer les écosystèmes marins et côtiers, rebâtir la pêche et gérer l’aquaculture et les autres utilisations des océans, afin de garantir la durabilité et d’accroître la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance.
  • La transition des villes et infrastructures : déployer une « infrastructure verte » et donner une place à la nature dans le milieu bâti, afin d’améliorer la santé et la qualité de vie des citoyens et de réduire l’empreinte environnementale des villes et des infrastructures.
  • La transition à une utilisation durable de l’eau douce : adopter une approche intégrée garantissant le débit des cours d’eau indispensable pour la nature et les populations, améliorer la qualité de l’eau, protéger les habitats critiques, contrôler les espèces exotiques envahissantes et protéger la connectivité des écosystèmes afin de permettre la récupération des écosystèmes d’eau douce des montagnes aux côtes.
  • La transition à l’action climatique durable : adopter des solutions fondées sur la nature en éliminant rapidement l’utilisation des combustibles fossiles afin de réduire l’ampleur des effets des changements climatiques tout en ayant des retombées positives sur la biodiversité et sur d’autres objectifs de développement durable.
  • La transition à l’action : un monde, une santé qui tient compte de la diversité biologique : gérer les écosystèmes, y compris les écosystèmes agricoles et urbains, ainsi que l’utilisation de la faune et de la flore sauvages, dans le cadre d’une approche intégrée, afin de promouvoir la santé des écosystèmes et des populations.
Boris Kharl Ebaka

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