Environnement : Eve Bazaïba dévoile la vision du gouvernement aux évêques

Lundi 21 Juin 2021 - 18:25

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La vice-Première ministre, ministre de l’Environnement et Développement durable (VPM-MEDD) a également souligné l’ouverture du gouvernement, pour travailler avec les organisations de la société civile et des tiers sur ce domaine précis.

 

La VPM-MEDD, Eve Bazaïba Masudi, a représenté le gouvernement de la République à l’atelier des renforcements des capacités des évêques de la Conférence épiscopale du Congo (Cénco), sur l’environnement et les ressources naturelles dans le contexte de la covid-19. Ces travaux se tiennent sur le thème : « L’Eglise de la RDC face aux enjeux de l’environnement et des ressources naturelles pour la protection du bassin du Congo et la sauvegarde de notre maison commune » au centre Caritas à Kinshasa.

Cette session a été l’occasion pour la VPM-MEDD de dévoiler la vision du gouvernement sur l’environnement et le développement durable. « Depuis le 5 juin 2021, la RDC est entrée dans la décennie mondiale pour la restauration des écosystèmes », a indiqué Eve Bazaïba Masudi.

Dans la déclinaison du volet assainissement du programme gouvernemental, la VPM Bazaïba a relevé plusieurs actions prévues. « Nous voulons vous rassurer que c’est dans le programme du gouvernement. D’ailleurs ici à Kinshasa, nous avons gelé parce que nous sommes pendant la saison sèche. Il ne suffit pas de planter un arbre. Il faut aussi l’entretenir. L’arbre est un être vivant ; il a besoin d’être entretenu pour sa croissance. Il y a un programme prévu pour le Nord et le Sud-Kivu pour la ville de Goma, le territoire de Nyiragongo, Masisi et Walikale. Et aussi dans le Sud Kivu, dans toute la partie de la plaine de la Ruzizi », a souligné la VPM. Et de noter que la ville de Kinshasa particulièrement attend une étude sur la localisation des sites de transit pour les immondices qui permettra aux entreprises qui souhaitent intervenir dans l’économie circulaire, dans le recyclage des déchets, de s’approvisionner. « Aujourd’hui, si les immondices et d’autres matières non biodégradables choquent les sensibilités, je crois que dans le cadre de cette économie circulaire, ces immondices deviendront des matières premières. Il est question de trouver des sites de transit où ces entreprises vont aller s’approvisionner », a-t-elle souligné.

L’Eglise dans le domaine environnemental

La VPM Bazaïba a souligné l’ouverture du gouvernement dans la collaboration avec les forces vives du pays, les organisations de la société civile et des tiers dans le domaine de l’environnement et du développement durable. C’est dans cette optique qu’elle a rappelé la présence, dernièrement, dans son cabinet, d’une forte délégation d’autorités coutumières. Elle, par ailleurs, rassuré de l’importance que le gouvernement place en ces gardiennes de la terre. « Au nom du président de la République, on ne peut pas se focaliser seulement à protéger l’environnement et oublier l’être humain, qui est la ressource par excellence », a-t-elle dit.

S’appuyant sur le thème de cette session des évêques, Eve Bazaïba a salué l’implication de l’Eglise dans la protection de l’environnement. A l’en croire, « l’Eglise a non seulement le devoir d’encadre et de soutenir la population mais aussi  de protéger la population pour que celle-ci bénéficie des ressources naturelles rendues disponibles par le créateur ». Cet atelier, qui rentre dans le cadre de l’engagement de l’Eglise, spécialement de la Cénco, dans le domaine de l’environnement et des ressources naturelles tire son fondement dans la doctrine sociale de l’Eglise et dans le Magistère, dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme, dans les accords internationaux ainsi que dans la Constitution et les lois de la République.

L’objectif général de ces travaux de quatre jours est de promouvoir un engagement effectif des églises locales en vue de la sauvegarde du bassin du Congo. Alors que les objectifs spécifiques poursuivis sont le renforcement des capacités des évêques membres de la Cénco sur les questions relatives à la gestion des ressources naturelles, à  l’environnement, au changement climatique et au plaidoyer et de permettre auxdits évêques de la Cénco de définir les grandes lignes de leur pastorale diocésaine et d’ensemble sur les questions environnementales et des ressources naturelles.

A la fin de cette session, les évêques devront disposer des informations nécessaires sur les enjeux environnementaux de la RDC, du bassin du Congo et du monde. Ils vont également définir les grandes lignes de leur pastorale diocésaine et collégiale pour la protection du bassin du Congo et l’amélioration des conditions de vie de ses habitants, notamment la résilience des diocèses face aux impacts de la covid-19.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Abbé Nshole, Eve Bazaïba et Chantal Kanyimbo

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