Environnement : le Proclimat lancé officiellement au Congo

Le projet est mis en œuvre par le gouvernement congolais, avec l’appui financier de la Banque mondiale. Il est entré en vigueur en octobre 2023 pour prendre fin en mars 2028. Son objectif est de réduire l’insécurité alimentaire et d'accroître le recours à des activités économiques résilientes mises en œuvre par les communautés dans les zones ciblées.

Le Proclimat vise à renforcer la résilience des systèmes agricoles et forestiers face aux chocs climatiques, promouvoir des pratiques durables à travers la formation des prestataires en montage des plans d’affaires avec l’appui de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, ainsi qu’à améliorer la gouvernance environnementale en soutenant les institutions nationales dans la mise en œuvre de politiques climatiques ambitieuses.

La cérémonie de lancement du projet a été marquée par la présentation de ses six composantes par le coordonnateur du Proclimat, Maixent Sosthène Mayoukou, à travers la projection d’un film. Ces composantes sont notamment le renforcement des capacités des institutions et la promotion de la cohésion sociale, le renforcement des investissements dans l’agriculture durable et résiliente et la gestion du capital, l’intervention d’urgence conditionnelle ainsi que la réponse aux besoins immédiats en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle.   

Le coordonnateur a rappelé les activités préliminaires du projet, notamment la distribution des kits scolaires dans le département de la Likouala, les actions de prise en charge nutritionnelle dans le département du Pool, des ateliers de concertation avec les parties prenantes ainsi que le lancement des diagnostics paysagers pour la planification territoriale intégrée.  

Le représentant de la Banque mondiale au Congo a indiqué que le projet est mis en œuvre par le gouvernement avec l’appui financier de son institution à hauteur de 132 millions de dollars, représentant ainsi 15 % du portefeuille de la Banque mondiale au Congo.  Près de 72% du financement reste à décaisser avec un taux de décaissement actuel de 8%, en raison des lenteurs dans le lancement des études des contrats nécessaires. Il a véhiculé à cette même occasion trois messages pour le lancement de ce projet : l’urgence climatique, la vulnérabilité du Congo au changement climatique avec des impacts socio-économiques importants, l’amélioration de la sécurité alimentaire au Congo.       

Pour sa part, le ministre Ludovic Ngatsé, peu avant le lancement du projet, a souligné l’importance de la mise en place des solutions d’accompagnement pour se prendre en charge face aux effets du changement climatique. D’après lui, la cérémonie du lancement de ce projet vient récompenser les efforts et galvaniser les actions futures des parties prenantes. Le temps, a-t-il dit, n’est plus aux discours, mais à l’action, car le lancement de ce projet  est soumis à la mise en œuvre rigoureuse, transparente, participative et évaluée afin de se rendre compte que le financement a été utilisé à bon escient aux besoins de la communauté.