Environnement : un baobab abattu près de Loango !

Jeudi 25 Novembre 2021 - 18:41

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La stupeur règne à Loango, près de Pointe-Noire, où un baobab pluri-centenaire jonche le sol, abattu à la stupeur générale du voisinage et des automobilistes  de passage. 

Le malheureux baobab de Loango, que l’on surnomme « Arbre de vie », aura donc trouvé la mort dans des circonstances troubles à ce jour. Il semblerait que l’arbre aurait gêné l’emplacement prévu pour la construction d’une maison d’un propriétaire sans scrupule, selon les dires du  voisinage.  Les langues ne se délieront pas plus, faute de savoir qui, comment et pourquoi ou encore, peut-être, par la seule crainte de devoir dénoncer le présumé coupable et d’en subir les représailles.  Alors que l’électricité pointe le bout de son nez à Loango,  sur place les agents d’Energie électrique du Congo témoignent : «  Il nous est formellement interdit d’abattre les baobabs, ce sont des arbres sacrés, tout juste sommes-nous autorisés à couper parfois les branches ». Il n’y a donc plus d’arbre pour palabrer et, à ce jour, le mystère reste entier quant à ce sacrilège constaté dans l’ancienne capitale du Royaume Loango

Alors que les villes de la République du Congo se distinguent actuellement par des opérations de planting d’arbres auxquelles le chef de l'Etat, Denis Sassou N'Guesso, a lui-même participé, le 6 novembre dernier, lors de la 33e Journée nationale de l’arbre, on ne saurait trop comment justifier l’abattement de ce baobab à Loango. Cet acte irresponsable heurte délibérément une certaine idée de préserver la planète. Outre la conscientisation nécessaire à notre environnement, mythes et légendes africaines sacralisent, par ailleurs, spécifiquement les baobabs qui tiennent une place prépondérante à nos cultures et croyances.  Ils inspirent du reste tout autant les poètes, à l’image de Jean-Baptiste Tati-Loutard, qu’écrivains, peintres, photographes, cinéastes, philosophes, scientifiques ou médecins.  Il reste désormais à savoir quelles seront les réactions des autorités locales  face à un tel funeste agissement.

Philippe Édouard

Légendes et crédits photo : 

Le baobab pluri-centenaire

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