Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
EveilLundi 17 Octobre 2016 - 16:00 Il semblerait que les évènements que nous vivons depuis un an, avec la tenue du Dialogue national, l'adoption de la nouvelle Constitution, l'élection du président de la République, la formation du premier Gouvernement du quinquennat, les troubles qui ensanglantent une partie du département du Pool ont provoqué un éveil, ou un réveil, de la société civile porteur de grands espoirs. Plus les jours passent, en effet, plus l'on voit apparaître sur la scène publique des groupes de citoyens qui se rassemblent pour traiter des questions sociales, économiques, culturelles et autres, non pour prendre part au débat politique ou s'engager dans des controverses dépassées sur la gouvernance. Cet éveil, cela va de soi, est porteur de grands espoirs pour notre pays. Car dans un temps difficile comme celui que nous vivons, où les difficultés nées de l'effondrement des cours du pétrole sur les marchés mondiaux perturbent sérieusement les finances de l'Etat, le fait que de simples citoyens s'emploient à conjuguer leurs forces pour accompagner avec leurs modestes moyens l'essor de notre pays constitue une novation dont le meilleur devrait sortir à plus ou moins brève échéance. Attention : ce propos ne signifie nullement que les organisations de la société civile peuvent accomplir le travail et mener à bien les missions de la puissance publique, mais simplement qu'elles prennent enfin conscience du rôle qu'elles sont appelées à jouer dans la marche en avant du Congo. Toutes les nations qui tiennent aujourd'hui le haut du pavé sur la scène mondiale du développement, de l'émergence, ont réussi dans les dernières décennies à conjuguer de façon harmonieuse l'action publique et l'action privée. Les peuples du nord de l'Europe comme les Suèdois, les Norvégiens, les Finlandais, les Danois, les Irlandais, qui ont réussi à instaurer chez eux cet équilibre, sont là pour le démontrer et même si leur expérience n'est pas transposable telle quelle, elle porte des enseignements collectifs qui doivent être étudiés de près. S'il est, dans ces conditions, une ligne de conduite que la puissance publique devrait se fixer durant tout le présent quinquennat c'est bien celle de favoriser, avec tous les moyens dont elle dispose la prise en charge par la société civile de tâches qu'elle assumait jusqu'alors dans le cadre de l' "Etat providence". Le temps n'est plus, en effet, où l'Etat pouvait tout et c'est très bien ainsi.
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