Faune : Saisie d’environ 126kg de pointes d'ivoire par la gendarmerie

 L’arrestation de ce dernier a été rendue possible grâce à la collaboration mise en place par le ministère du Développement durable et de l’économie forestière, en partenariat avec le projet d'appui à l'application de la loi sur la faune (PALF).

Ce trafiquant  arrêté en compagnie de son épouse avait en sa possession 64 pointes d'ivoire, ce qui équivaut à 32 éléphants abattus. Selon un communiqué du Palf, ces derniers seraient écroués à la gendarmerie avant leur déferrement à la maison d’arrêt, en attendant de les soumettre à la justice.

Animal intégralement protégé par la loi 37/2008  du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées, l’éléphant attire de plus en plus des braconniers par ses défenses depuis le développement du commerce de l’ivoire sur le marché international, notamment asiatique.

Les éléphants sont chassés dans le parc tri national de Nouabalé-Ndoki, dans la Sangha et celui d’Odzala Cokoua, dans la Cuvette-ouest, riche en pachydermes et autres espèces animales protégés.

Les forêts d’Afrique centrale représentent à elles seules 220 millions d'hectares, soit la deuxième étendue de forêts tropicales de la planète après l'Amazonie en Amérique du sud. Elles sont devenues le "berceau" du braconnage de l'ivoire dont le commerce illicite coûte 7 à 10 milliards de dollars (entre 3500 et 5000 milliards de FCFA) par an, selon les estimations des ONG internationales de conservation et de protection de la nature.

Ces dix dernières années, selon huit ONG internationales dont Wordlife conservation society (WCS), l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et WWF, la sous-région a perdu les deux-tiers soit 62% de sa population d'éléphants.

Le Congo-Brazzaville a perdu 5.000 éléphants entre 2009 et 2011, notamment dans  sa zone nord.

« Le constat fait est que les lois qui gouvernent le secteur de la faune au Congo (par exemple) sont très peu mises en application. En plus, la corruption est un grand frein parce que les braconniers arrêtés sont parfois relâchés sans jugement », affirmait en 2013 Gilles Miambanzila, chargé de la communication au Projet d'appui à l'application de la loi sur la faune (PALF-Congo).

Toutefois, l’on s’interrogerait sur la destination prise par ces pointes d’ivoires une fois saisie quand on sait qu’ailleurs, elles sont incinérées en public pour éviter leur éventuelle circulation.