Fonction publique : une Administration au service du développement

Samedi 27 Juillet 2013 - 9:45

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Le ministre de la Justice et des Droits humains, Aimé Emmanuel Yoka, représentant le président de la République du Congo, a invité le 26 juillet, à l’ouverture de la huitième conférence de l’Union africaine des ministres de la Fonction publique, les États africains à doter la fonction publique de structures adaptées aux besoins du développement des procédures rénovées

Ces structures doivent être également adaptées à un service public dépersonnalisé, dépolitisé, compétitif, performant d’une administration de mission au service du développement. Lahuitième conférence des ministres a réuni plusieurs pays africains sur le thème « la charte africaine sur les valeurs et principes du service public et de l’administration : un outil pour l’amélioration de la responsabilité et la productivité dans les services publics ». L’objectif principal de cette conférence est de transformer et de moderniser les administrations publiques pour en faire des outils innovants au service de la construction d’un État capable de favoriser l’émergence pour le développement des pays. Cette conférence contribue également au développement de la coopération africaine autour des administrations en vue d’élargir l’expérience du multilatéralisme.

Au cours des travaux, les participants examineront plusieurs points inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit notamment de l’élaboration et de l’adoption du projet d’ordre du jour, de l’élaboration du projet du programme de travail, du rapport du président de la septième conférence des ministres, du rapport des experts, du rapport de l’élection du bureau, de la signature de la charte africaine sur le service public et l’administration, de la présentation et de l’adoption de la huitième conférence. La cérémonie a été marquée par des allocutions, la présentation de la conférence donnée par le chef par intérim du secrétariat de la conférence de l’Union africaine des ministres de la Fonction publique, Abraham Rock Okoko Esseau, et la communication d’un ancien Premier ministre de la France, Michel Rocard, invité spécial de la huitième conférence.

Le ministre de la Fonction publique, Guy Brice Parfait Kolélas, dans son mot de bienvenue, a expliqué que la ratification de la charte africaine sur les valeurs et principes du service public et de l’Administration permettrait à l’Union africaine de recentrer le problème de la gouvernance administrative et de l’émergence économique dans les pays. Selon le ministre, cette conférence a été l’occasion de faire le plaidoyer de la naissance du réseau des ministres de la Fonction publique de l’Afrique centrale comme structure relais de la conférence de l’Union africaine des ministres de la Fonction publique auprès de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale.

Michel Rocard : au sujet de la refondation de la puissance publique

L’ancien Premierministre français a souligné dans sa communication que l’État avait besoin de transparence en vue de limiter la corruption. Il doit oser s’adapter à l’ampliation des règles patrimoniales aux héritages et traditions familiales, de la propriété des terres souvent non compatibles exigeant un système moderne et capitaliste. « La puissance publique n’est pas seulement l’État, mais il faut appliquer les règles de la survie, mûrir les réunions, les réformes élémentaires de l’organisation. L’Union africaine représente la puissance publique des siècles qui viennent », a-t-il indiqué.

Expliquant qu’il avait été touché de l’honneur offert par l’Afrique, il a abordé également les questions liées à l’économie, aux circonstances africaines, à la sécurité, à la démocratie, à la refondation de l’État, aux technologies de l’information ainsi qu’au problème d’adduction d’eau. D’après lui, cette conférence commence son programme de trois ans dans un moment caractéristique avec une crise économique financière mondiale. Les pays développés ont perdu le secret de la croissance, et l’on observe un désordre financier total et des caisses vides à cause de l’oubli des règles par les Occidentaux. Témoignant de sa proximité avec l’Afrique, il a souligné que le taux moyen de croissance de l’économie africaine en moyenne ne dépassait pas le taux de croissance démographique, 2 à 3%. Depuis une dizaine d’années, tout a changé avec les matières premières, la nouvelle génération qui remplace celle de l’indépendance dans la responsabilité des États, des entreprises ainsi que des progrès en démocratie, l’éducation…

Ouvrant les travaux, le ministre Aimé Emmanuel Yoka a expliqué que réformer l’État semblait s’imposer comme une nécessité fondée sur le processus de réforme des contextes et des structures, de la préparation de l’avenir et de la création de meilleures conditions sociales et d’une insertion qualitative dans la mondialisation.

Lydie-Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Photo : La cérémonie d'ouverture de la huitième conférence de l’Union africaine des ministres de la Fonction publique. (© DR)