Formation qualifiante : les chefs de quartier sollicités pour sensibiliser les jeunes

L’objectif a été d'inciter les responsables de quartier à s’impliquer davantage dans la campagne de sensibilisation à la collecte de candidatures qui se tiendra dans les différents sites retenus à Brazzaville et Pointe-Noire.   

La formation concerne plus de quatre mille cinq cents jeunes des villes de Brazzaville et Pointe-Noire, a expliqué Marcel Monka, précisant qu'elle concerne la couche juvénile âgée de 16 à 30 ans issue des familles pauvres. Les jeunes seront formés gratuitement dans plusieurs filières après la sélection faite par la Banque mondiale selon les critères retenus.

Selon lui, plusieurs filières ont été retenues, notamment la couture, la soudure, la menuiserie, la coiffure, le carrelage, l'électricité ainsi que la formation fondée sur l’alphabétisation fonctionnelle et l’apprentissage pour les jeunes adolescents déscolarisés.

Il a, en outre, invité les chefs de quartier à la réussite de cette campagne.  « Sensibilisez les jeunes à la formation afin d’apprendre un métier. Le choix du métier sera fait par le candidat lui-même, à travers un extrait de projection vidéo », a indiqué Marcel Monka.   

Les interrogations des chefs de quartier ont porté sur les centres de formation de ces jeunes, les maîtres artisans compétents, le certificat de fin de formation, leur motivation pour la sensibilisation ainsi que les équipements pour la visibilité de la campagne dans les quartiers.

Rappelons que lors du lancement officiel de la campagne de sensibilisation et de mobilisation, le 5 juin, par le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes, le coordonnateur du projet de développement des compétences pour l’employabilité, Auxence Léonard Okombi, a présenté le projet, expliquant qu'il a été lancé au Congo en 2014 et les activités avaient débuté en janvier 2015. Le projet est cofinancé par le gouvernement et la Banque mondiale. Il vise à promouvoir l’acquisition des compétences à l’emploi et l’entrepreneuriat pour les jeunes vulnérables vivant en zones urbaines et périurbaines de Brazzaville et Pointe-Noire.

La première formation avait concerné quinze mille jeunes vulnérables qui ont bénéficié des stages pré-emploi. « Ce faible taux de réalisation se justifie par l’insuffisance du nombre des prestataires de formation, la capacité d’accueil des prestataires identifiés, le financement de 2/3 d'activités avec les Fonds du gouvernement, la difficulté dans l’insertion et bien d’autres », a-t-il rappelé.

Le ministre Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes a indiqué, dans son allocution, que le projet est une école de seconde chance pour les jeunes désœuvrés et déscolarisés.

Cette formation, a-t-il poursuivi, permet de favoriser l’insertion socioprofessionnelle et de lutter contre la précarité de la vie, la pauvreté et le chômage des jeunes. « La campagne lancée aujourd’hui doit être une véritable source de motivation des jeunes pour apprendre, rien qu’apprendre, afin de contribuer efficacement à l’œuvre de construction, de développement, d’enrichissement et d’épanouissement du Congo », a-t-il déclaré.