Genre: la loi Mouebara au menu des échanges

Mercredi 22 Mars 2023 - 10:00

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Dans le cadre de la célébration en différé de la Journée internationale des droits des femmes, les membres de l’association SOS femmes elikia et du complexe scolaire bilingue Félix- Eboué ont été édifiées, le 18 mars, à travers une causerie-débat sur le contenu et les innovations de la loi Mouébara.

Organisé sur le thème « Femmes, protégeons-nous contre les violences en ligne avec la loi Mouebara », le moment de partage entre femmes a mis en valeur le rôle et l’importance de la femme congolaise. A travers une causerie-débat, les participantes à cette rencontre ont été sensibilisées et outillées sur les droits de la femme, notamment les défis actuels et les enjeux de la mise en application de la loi Mouebara qui pénalise des violences ayant pour base le genre.

Des détails, des exemples et cas pratiques ont été exposés pour expliquer le contenu de cette loi. Selon l’un des conférenciers, Charles Bassafoula,  la loi Mouebara, dans son article 8, par exemple, définit la violence conjugale comme étant tout comportement au sein d’une relation intime qui cause un préjudice ou des souffrances physiques, psychologiques ou sexuelles aux personnes qui font partie de cette relation. A cet effet, les filles et femmes sont le plus souvent victimes des violences de toutes formes.

Abondant dans le même sens, la directrice générale du Centre de recherche, d’information et de documentation sur la femme, Virginie N’Dessabeka, a signalé qu’il existe des maisons de femmes dans certaines localités du Congo. Elle estime, par ailleurs, que les types de violences en ligne ont un effet dissuasif sur les femmes et bafouent leur droit. La loi Mouebara n'est pas un instrument qui pousse les femmes à aller en guerre contre les hommes, mais plutôt un instrument de protection et de prévention. « Les femmes doivent s’inculquer ces valeurs et notions », a-t-elle indiqué.

A l’issue des échanges, Caroline Dinga, directrice générale du complexe scolaire bilingue Félix-Eboué et quelques autres femmes ont salué la qualité des échanges jugés fructueux car « il était important que toutes les femmes à tous les niveaux soient informées». Caroline Dinga a dit: «Étant dans le domaine éducatif, ça nous permet de relayer à nos jeunes enfants, dirigeants de demain, l’importance de connaître les violences faites aux femmes pour qu'ils ne tombent pas dans ce travers».

Pour sa part, la présidente de l’association SOS femmes elikia et promotrice de l’école bilingue Félix-Eboué, Annie Ndengué, a rappelé l’importance de la journée du  8 mars. Une journée, selon elle, consacrée à la lutte pour les droits des femmes.

« C’est une journée de conscientisation afin de lutter contre les inégalités faites aux femmes. La cause des femmes est inscrite dans la marche générale du monde; elle épouse les évolutions du temps. Ainsi, chaque année, à cette date, un bilan est fait sur la situation des femmes. La présente cérémonie a été une journée de réflexion, l’occasion pour les acteurs spécialisés sur la protection des droits des femmes de présenter les enjeux de la mise en application de cet outil de pénalisation effective des violences faites à la femme », a-t-elle affirmé.

Les organisatrices ont dit poursuivre cette initiative de vulgarisation et de sensibilisation à la Loi Mouebara sur l’ensemble du territoire national. Officialisée en 1977 par les Nations unies et dans la foulée de l’année internationale de la femme proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1975, la Journée internationale des femmes est toutefois apparue dans le contexte des mouvements sociaux au tournant du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe.

 

 

Rude Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Une vue des participantes/Adiac

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