Gestion durable des forêts : la P.G.D.F plaide pour une meilleure participation de la société civile

Lundi 26 Janvier 2015 - 15:36

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La plateforme congolaise  pour la gestion durable des forêts a rendu public le samedi  24 janvier à Brazzaville, le rapport d’évaluation du  processus APV FLEGT  relatif  à la gestion des forêts  en République du Congo dans le cadre de l’Accord de partenariat volontaire (APV)  signé entre le Congo et l’Union Européenne en 2010.

 La présentation de ce rapport s’est  articulée sur trois  points : l’impact de ces Accords de partenariat volontaire sur les communautés forestières,  l’action de la société civile et l’état d’avancement de l’APV FLEGT Congo-UE. Sur ce dernier point,  la PGDF a formulé   quelques recommandations aussi bien à l’endroit du gouvernement, de l’Union européenne ainsi que des organisations de la société civile.  

À propos des impacts des APV sur les communautés forestières, le rapport souligne qu’une décennie après, le cadre législatif et réglementaire forestier congolais s’est confronté à de nouveaux enjeux comme le REDD+, le changement climatique, l’implication des populations locales et autochtones à la gestion forestière et d’autres domaines.

 Bien que le draft de la loi portant régime forestier en République du Congo qui a été élaboré de manière participative réponde aux questions relatives à la consultation, la participation et l’implication des communautés locales et des populations autochtones aux activités de gestion forestière réalisées sur leurs terres ou dans les territoires qu’elles occupent  traditionnellement, il est prématuré de parler en ce moment en termes d’impacts car ce processus de réformes législatives est en cours.

Par contre, dans le cadre de légalité forestière, plusieurs mécanismes légaux se sont développés à l’échelle des concessions forestières garantissant l’implication des communautés  dans la gestion de ces dernières. 

Sur la participation, l’APV ne prévoit aucun mécanisme formel d’implication des communautés forestières dans  la mise en œuvre de ce processus. Celle-ci    se fait par  le biais de la participation de la société civile.

Quant à l’impact de l’action de la société civile, le rapport a noté que celui-ci a été évalué en quatre étapes :  la négociation au niveau des  APV, des organes de mise en œuvre ; des réformes ; du suivi de la légalité forestière et de la mise en œuvre du plan de communication.

 Ayant constaté le retard dans la mise en œuvre du processus  et étant convaincu que la mise en œuvre effective de l’APV peut améliorer les conditions de vie des communautés forestières et préserver l’environnement, étant également conscient  que la société civile doit pleinement jouer son rôle de porteur des intérêts et défenseurs des droits des communautés locales et des populations autochtones,  la plateforme pour la gestion durable des forêts a   fait plusieurs recommandations aux différentes entités impliquées dans la problématique notamment le gouvernement, l’Union européenne et les organisations de la société civile.

A l’endroit du gouvernement, elle a suggéré par exemple,  de diligenter l’exécution des activités prévues dans le tableau de bord de l’APV. FLEGT, de mettre en demeure les sociétés forestières qui n’ont pas encore aménagé leurs concessions de se conformer aux lois nationales dans un délai d’un an, de diligenter le processus d’adoption de la loi portant régime forestier, de sensibiliser les communautés locales et les populations autochtones au processus APV. FLEGT.

 A l’Union européenne de renforcer l’appui technique et financier à l’endroit de la société civile pour sa meilleure implication dans le processus. Et enfin aux organisations de la société civile,  de s’investir davantage dans les activités de sensibilisation et de  suivi de la mise en œuvre de  l’APV FLEGT.

 

 

 

 

Jean Jacques Koubemba