Industries culturelles et créatives : l’inventaire des résultats rendu public

Samedi 28 Août 2021 - 16:30

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La réunion de restitution et de validation des résultats de l’inventaire des industries culturelles et créatives du Congo réalisé à Brazzaville par le ministère de la Culture et des Arts, avec l’appui financier de l’Unesco, a été présidée par le directeur de cabinet du ministère éponyme, Bernard Eloko.

La rudesse de la conjoncture économique actuelle, liée à la crise financière et sanitaire que traverse le monde en général et le Congo en particulier, a pu conduire à se demander si le moteur des industries culturelles et créatives n’était pas à bout de souffle dans le pays. Cette problématique a révélé la nécessité de réaliser un inventaire des industries culturelles et créatives dans tous les départements, en commençant par Brazzaville la capitale, a indiqué le directeur de cabinet du ministre de la Culture et des Arts.

« La réunion à laquelle nous sommes conviés ce matin concerne, bien évidemment, la restitution des résultats dudit inventaire. Ces résultats nous permettront, non seulement de moderniser l’approche de l’impact économique de la culture et la mise en évidence de sa place dans la diversification de l’économie congolaise, mais aussi de maîtriser l’effectif des professionnels gestionnaires des entreprises et industries culturelles encore opérationnelles », a déclaré Bernard Eloko.

En effet, la diversité culturelle est une valeur de l’humanité à préserver. En ratifiant cette convention, le Congo, tout comme les autres pays signataires, s’est doté des conditions favorables pour développer sa culture dans le bon sens, a ajouté le directeur de cabinet. Précisant que les ambitions du chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, et du gouvernement en matière culturelle, sont exposées dans le DSRP adopté en 2008, il s’agit de la promotion de la culture et des arts comme maillons du développement durable.

Cette vision du chef de l’État s’est vue être concrétisée par l’adoption de la loi du 26 juillet 2010 portant orientation de la politique culturelle. Et l’article 15 de ladite loi stipule : « l’État encourage le développement des industries culturelles et créatives nationales au moyen d’un régime fiscal privilégié pour la production, l’importation et l’exploitation des biens et services culturels. » Atout juridique favorable, cette loi fixe les responsabilités et les moyens d’action que l’État doit mettre en œuvre pour favoriser l’essor et la démonstration de l’action culturelle, la préservation du patrimoine culturel national ou encore le développement des industries culturelles.

S’inscrivant dans la même logique, l’organisation internationale de la francophonie, par le truchement de l’association culture et développement, a réalisé, en 2011, une enquête sur les filières des industries culturelles et créatives du Congo. C’est un travail de repérage de toutes les activités économiques pertinentes dans un espace donné : les différents types d’acteurs, les organisations, l’emploi, l’environnement juridique et institutionnel.

Selon les résultats de cette enquête, outre les organisations professionnelles, les organisations de formation et les associations, les filières suivantes ont été identifiées : la filière du livre ; la filière de la musique et des arts du spectacle ; la filière du cinéma et de la production audiovisuelle ; la filière de la presse et des médias ; la filière des arts visuels ; la filière de l’artisanat d’arts et du commerce d’antiquité ; la filière du patrimoine et du tourisme culturel. Au total près de 2 625 personnes sont employées dans ces structures et avec un chiffre d’affaires cumulé d’au moins 3,9 milliards de francs CFA, une fois pris en ligne de compte le très important budget du festival panafricain de musique de cette époque.

Pour le directeur des Industries culturelles et des maisons de la culture, Jean Bruno Obambi, les industries culturelles et créatives sont un processus de transformation d’un bien brut jusqu’à obtenir un bien fini. C’est un domaine qui peut contribuer au développement du pays et booster la création d’emplois. L’inventaire, a-t-il indiqué, a commencé le 8 juillet dernier. Le but étant d’aller regarder et inventorier l’existant,  les acteurs en ont profité pour identifier aussi des nouvelles industries culturelles qu’ils ont incorporées au répertoire.

S’agissant du travail qu’ils ont fait sur le terrain, Jean Bruno Obambi a précisé que les résultats sont en augmentation en dépit de la crise. « L’enquête était indispensable parce qu’au moment où nous diversifions l’économie de notre pays, il est de bon aloi que chaque secteur essaie de regarder de son côté, de quoi il est capable pour poser la pierre à l’édifice. Les résultats sont là et nous allons les présenter à qui de droit le moment venu », a expliqué le directeur des Industries culturelles et des maisons de la culture.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Le directeur de cabinet et le directeur des Industries culturelles et des maisons de la culture / Adiac Photo 2 : Les participants à la réunion de l'inventaire / Adiac

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