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Mercredi 21 Octobre 2015 - 16:52

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À trois  jours du référendum il apparait que l’enjeu du scrutin n’est pas tant son issue positive ou négative que la mobilisation ou la démobilisation de l’électorat.

Le  contenu de la nouvelle Constitution proposée par la plus haute autorité de la République est tel, en effet, que selon toute vraisemblance la majorité des citoyens se prononcera en sa faveur. Comment, en effet, des hommes et des femmes sensés pourraient-ils, pourraient-elles, refuser les réformes qui émaillent ce texte ? Du bicéphalisme de l’Exécutif au rééquilibre des pouvoirs entre le Parlement et le Gouvernement, en passant par la réduction de la durée du mandat présidentiel, l’amélioration de la place et du rôle des femmes dans la gouvernance publique, ou la reconnaissance de l’importance des institutions traditionnelles dans la société congolaise la liste est longue, très longue, des avancées que propose le nouveau Texte fondamental.

Le fait, cependant, que le projet de Constitution sur lequel les électeurs seront appelés à se prononcer dimanche prochain soit indiscutablement positif n’empêche nullement que, le jour venu, les citoyens puissent juger inutile de se déplacer. Nombre de facteurs risquent de les y inciter, à commencer par la campagne que mènent les tenants de l’opposition radicale qui dénient au peuple congolais le droit de se prononcer librement sur la gestion de ses affaires publiques. Même s’ils ne sont guère représentatifs de la société congolaise,  ceux-ci peuvent être tentés               – seront vraisemblablement tentés – de jouer leur dernière carte qui est celle de l’abstention en brandissant la menace de désordres publics destructifs partout où seront installées les urnes.

Les forces de l’ordre étant préparées à ce genre de menaces et ayant à maintes reprises prouvé leur capacité d’y répondre en toute légalité, l’on peut tenir pour certain que le vote se déroulera, dimanche, dans le calme. Il est essentiel, en revanche, que les tenants du « oui » se mobilisent dans cette étape ultime du processus afin que les électeurs aillent le moment venu déposer leur bulletin dans l’urne. Rien, en effet, ne serait plus détestable qu’une abstention massive marquant un désintérêt apparent du peuple congolais pour la chose publique.

Il ne reste que trois jours pour agir dans le bon sens.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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