Justice internationale : Cardc veut sensibiliser le Parlement et les journalistes congolais sur la Cour africaine

Mercredi 6 Janvier 2016 - 17:43

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La Coalition de la RDC pour la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cardc) projette de sensibiliser, dans les prochains jours, les deux chambres du Parlement congolais et les journalistes sur cette cour dont le pays devrait ratifier le protocole et reconnaître la compétence sur son territoire.

Des sources proches de cette structure récemment créée en RDC font état des préparatifs pour la réussite d’une journée voulue, à la fois, pédagogique et d’engagement citoyen. À en croire ces informations, des responsables des organisations de la société civile, membres de la Coalition, peaufinent déjà les termes de référence pour un colloque qui ne devrait pas non seulement concerner les députés, sénateurs et journalistes mais pourra s’étendre aux fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères, maillon important dans la confection d’instruments régissant des rapports entre États.

Cette journée d’échanges, note-t-on, pourra réunir juristes et experts ayant déjà presté à plus d’un titre dans les juridictions internationales pour expliquer aux sénateurs et députés nationaux l’option à lever par la RDC de ratifier le protocole relatif à la charte africaine, fort de trente-cinq articles et de déposer sa Déclaration de reconnaissance. Le colloque annoncé pour fin janvier pourrait porter, sauf modification, sur l’objet de la création de la Cour, ses compétences, ses avis consultatifs, sa saisine, la recevabilité de ses requêtes et leur examen, et sur le droit applicable.

Relancer le débat sur la ratification du protocole de la Cour africaine

À la Coalition, on explique que ce sera une occasion de relancer le débat longtemps laissé en veilleuse au pays. « Si la RDC a ratifié sans atermoiements le Statut de Rome de la CPI, il serait fort inconcevable qu’elle ne ratifie pas le protocole d’une juridiction domestique. D’où la sensibilisation de ceux qui initient des lois et vulgarisent l’information », a expliqué le focal de la Cardc, M. Kazadi.

La Coalition de la RDC pour la Cour africaine, rappelle-t-on, est née au lendemain des assises régionales de Ndjamena sur la sensibilisation sur la Cour africaine. C’est à M. Kazadi, journaliste de formation, spécialiste en communication des institutions et actuellement en droit privé et judiciaire, que le travail de sensibilisation a été confiée au pays au regard de son expérience. Pour le Tchad, la même tâche a été attribuée à Madjiasra Nako, journaliste et correspondant de Radio France internationale, et au Cameroun, c’est à une journaliste, spécialiste en communication institutionnelle et éditrice d’un magazine de promotion des institutions de l’Union africaine, que le travail de mobilisation a été confié.

La Cour a été mise en place en vertu de l’article 1 du protocole relatif à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples portant création d’une cour africaine pour compléter le mandat de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, l’objectif étant de renforcer la protection des droits de l’homme sur le continent.

Dans la justification du choix de Kazadi, des sources évoquent les annales du mouvement associatif congolais, qui rappellent que ce Congolais est le fondateur de Freedom for journalist, l’une des principales organisations de défense et de promotion de la liberté de la presse en RDC, et membre de la Coordination de la Coalition nationale pour la CPI, puis respectivement fondateur de JPDH (Journalistes pour la promotion et la défense des droits de l’homme), du RJJT (Réseau des journalistes pour la justice transitionnelle), et du CJCPM (Collectif des journalistes congolais contre la peine de mort), membre de la Coalition mondiale contre la peine de mort.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Désiré-Israël Kazadi (à droite) intervenant, assis à côté du président de la Cour africaine, lors des travaux de N'Djamena Photo Droits tiers

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