Kasaï Oriental : FFJ appelle à la cessation des menaces anonymes contre un journaliste

Mercredi 8 Janvier 2014 - 15:22

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L’organisation a exprimé sa crainte de voir les évènements du 30 décembre faire un nombre important de victimes dans les rangs de professionnels des médias.

L’organisation de défense et de promotion de la liberté de la presse, Freedom for journalist (FFJ) a exigé, dans une action du 8 janvier, la cessation de menaces anonymes par téléphone en direction de Jean Michel Kabangu, journaliste à la Radio télévision fraternité, émettant à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï-Oriental. Cette ONG craint que les évènements du 30 décembre fassent un nombre important de victimes dans les rangs de professionnels des médias, alors que la dite profession est déjà touchée par environ dix victimes.

Citant les informations recueillies par son correspondant local auprès du directeur de cette radio, Donat Muamba, FFJ a noté que Kabangu a reçu, le 3 janvier, des SMS anonymes le menaçant de mort. Cela, après avoir animé un débat sur les attaques armées ayant visé, le 30 décembre, des sites stratégiques comme l’aéroport de Kinshasa, le siège de la radiotélévision nationale, le quartier général des Forces armées, à Kinshasa, la ville de Lubumbashi, au Katanga, et la ville de Kindu, au Maniema. « Muamba a déclaré que l’un des invités à cette émission a été interpellé le lendemain par les services de sécurité, contraignant Kabangu à entrer en clandestinité », a noté cette ONG.

Par ailleurs, cette ONG a également souhaité, dans un communiqué du 7 janvier, que la loi d’amnistie, en discussion au Parlement, soit bénéfique à certains professionnels des médias dont Patrick Palata Ginano, Fortunat Kasongo Ndaw et John Mpoyi Kabeya. « De l’analyse par FFJ de la lettre et de l’esprit du projet d’amnistie en discussion au Parlement, cette loi devra donner lieu à la libération des journalistes actuellement en prison. Nous attendons fermement cette loi et son application qui ne devra souffrir d’aucune discrimination », a déclaré le directeur de FFJ, Désiré-Israël Kazadi.

FFJ épouse l’approche du président du sénat qui souhaite une amnistie profitable à tous sans discrimination dans la stricte observance des recommandations des concertations nationales. « Les dispositions discriminatoires décelées doivent être ôtées », a insisté Kazadi. Les trois journalistes, a-t-il poursuivi, sont d’office bénéficiaires de cette amnistie. Et la presse qui est restée orpheline de ses membres s’en réjouit et attend que ses membres quittent la prison et rejoignent leur lieu de travail.

Lucien Dianzenza