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Le vrai visage de l’instruction des enfants

Samedi 21 Août 2021 - 16:49

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Investir dans l’instruction des enfants, au sens large du terme, c’est leur donner l’occasion de devenir des personnes responsables pour construire leur avenir, sortir de l’obscurantisme, bref, leur donner des atouts intellectuels qui leur permettent de se réaliser. Contrairement à l’héritage matériel, très périssable en peu de temps et sujet aux divisions familiales.

Ce phénomène de divisions familiales refait surface avec beaucoup d’ampleur. Or la place du patrimoine matériel, si c’était la formation tous azimuts des enfants, aucun parent du défunt ou de la défunte ne pourrait la revendiquer comme cela se passe quand ils revendiquent des biens. Les enfants ne partageront jamais du tout ce bien immatériel qui est la formation pour donner une partie aux parents de leur père ou mère disparu(e). Absolument non. C’est déjà là, la vraie valeur de la formation qui dépasse le patrimoine matériel.

De ce fait, la formation ou l’instruction est l’un des meilleurs héritages à léguer aux enfants. Ainsi donc, des parents du (ou de la) disparu(e), surtout ceux-là même qui manquent l’essentiel en terme de biens matériels, ne sont là qu’à lorgner des biens laissés par leur membre de famille pour aller vite à la répartition et parfois même ne rien donner aux enfants du défunt ou de la défunte. Alors que si des enfants ont reçu des formations diverses qui ont été sanctionnées par des diplômes et par savoir-faire, aucun parent n’aurait la possibilité d’enrayer cette formation dans la tête de l’enfant. C’est comme qui dirait, la formation est un « mot de passe » qui ne sert qu’à son titulaire.

Certains parents soutiennent, semble-t-il, l’idée des testaments. Or sociologiquement, cela n’a de la valeur que dans les juridictions, car l’élasticité sociologique familiale piétine en tout temps cette littérature des « testaments ». Ces documents sont constamment, sociologiquement, rejetés par certaines familles. A dire vrai, dans de nombreuses familles, des gens ne prennent pas en considération cette littérature et accaparent sans aucune gêne des biens et patrimoines du défunt en écartant parfois des enfants et en niant même certains articles du code de la famille de 1984 qui traite de toutes ces questions. Ils sortent des enfants des parcelles laissées par leurs parents  sans d’autres mesures. Dans ces conditions, c’est la formation que l’enfant a été bénéficiaire qui remplacerait en quelque sorte ses « parents biologiques » et l’aiderait à se réaliser socio-professionnellement et économiquement. Ainsi donc, l’éducation, la formation et/ou l’instruction a sauvé l’enfant. Allez-y comprendre !

Terminons ce billet d’humeur par ces deux interrogations qui nous viennent à l’esprit : « Quelle est la valeur d’une formation pour une progéniture ? », « Entre des biens ou la formation, quelle serait la meilleure chose à léguer aux enfants ? ».

Peut-être certains parents vont théoriser sur l’importance sociale des biens, mais petit à petit, les choses semblent atteindre un point d’inflexion où l’instruction et la formation des enfants sont en train de prendre le dessus sur les biens laissés. En clair, la formation façonne l’enfant et lui donne de nombreuses possibilités de se réaliser, tandis que des biens, périssables qu’ils sont, peuvent être ravis des enfants. Voilà la prééminence de l’instruction des enfants sur des biens matériels qui sont certainement prêts à être ravis aux enfants. A bon entendeur salut !

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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