Les immortelles chansons d’Afrique : « Belle Amicha » de Théo Blaise NkounkouJeudi 11 Février 2021 - 20:03 « Belle Amicha » est une chanson lumineuse ayant fait briller la carrière de son auteur Théo Blaise Nkounkou en France au cours de l’année 1981. C’est une belle illustration d’une déclaration d’amour.
Cette chanson est introduite par une entrée instrumentale tel que le musicologue Mampouya Mam’Sy les a mis en relief dans son livre intitulé cours de musique congolaise, paru aux éditions édilivre. Dans cette partie introductive, on entend le saxo alto de Féfé Diam et le saxo ténor de Chantely, accompagnés par la première guitare rythmique effectuée par Bopol Mansiamina et la seconde guitare rythmique réalisée par julios, le tout soutenu par la batterie assurée par G Nelem et la guitare basse assurée par Bopol Mansiamina. S’ensuit un blocage qui laisse à Master Mwana Congo le temps d’exprimer sa guitare solo, laquelle se joint aux deux saxos afin de faire intervenir la partie chant où l’artiste s’explose avec sa voix limpide : « Ma belle Amicha tu es celle que je préfère et celle que j’ai choisi pour une éternité d’amour. Nous nous sommes connus comme tant d’autres l’ont bien fait, nous nous sommes aimés aussi naturellement. Oh ma belle Amicha, je te chante cette romance, vibrant de tout mon cœur, l’idylle de notre amour. Tu ne sauras jamais, tu ne pourras jamais comprendre tout ce que je te dois : la joie, l’amour et le bonheur ». Le passage du deuxième volet de la chansson est posé par la guitare solo : « Ton pied mon pied Amicha pour l’éternité, donne-moi ta main Amicha, ma préférée, bolingo. Pesa ngai motéma oh Amicha, ngai na lingi yo, pesa ngai l’amoulé, ma préférée, bolingo ». Dans la forme mélodique de ce morceau, nous explique le musicologue, « il y a la combinaison homophonie-polyphonie en forme question réponse ou chant responsorial ». Il faut dire que l’homophonie c’est le chant d’une personne avec accompagnement d’un instrument ou d’un orchestre. La polyphonie quant à elle est le chant d’une ligne mélodique avec deux ou plusieurs personnes. Pour ce cas de figure, ces deux notions sont exécutées par Théo Blaise Seul en studio y compris l’arrangement de cet album. L’artiste accompli, en outre, le mixage de cet opus avec Jean-Paul Missey. En 2006, l’artiste Teeyah reprenait cette belle œuvre musicale en version zouk, sous le titre « Micka » qui a connu un énorme succès. Né le 24 avril 1950 à Poto-Poto, en République du Congo, Théo Blaise Kounkou, alias TBK, a démarré sa carrière musicale au sein des groupes vocaux puis dans les chorales de l’église catholique. Le Bénin où il s’était installé pour les études, au milieu des années 1970, lui donne l’opportunité d’intégrer le groupe « Poly ryhmo » de Cotonou. À la fin des années 70, Il crée en Côte d’Ivoire avec Sam Mangwana l’Africa All Star. Il a arrangé avec Maika Munan l’album « Droit Chemin » de Fally Ipupa. Ces chansons à succès ont fait le tour du globe et sont considérées comme des bijoux dans l’écrin musical de l’Afrique. Frédéric Mafina Légendes et crédits photo :Affiche de l'album Notification:Non |