Libye : la présidentielle reportée à janvier 2022

Jeudi 23 Décembre 2021 - 14:24

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Après plusieurs jours de suspense, la Haute commission électorale libyenne a proposé, le 22 décembre, de reporter l’élection présidentielle au 24 janvier prochain.

 

L’Autorité électorale a proposé de reporter d’un mois l'échéance cruciale, dans le processus de transition censé sortir la Libye du chaos. « Tenir l’élection à la date du 24 décembre initialement prévue est impossible », selon la commission du Parlement, qui s’est prononcée un peu plus tôt sur le sujet.

« Après concertation avec le Parlement, la Haute commission électorale propose le report du premier tour de l’élection au 24 janvier 2022. Le Parlement se chargera d’adopter les mesures nécessaires, afin de lever les entraves au processus électoral », a indiqué l’Autorité électorale dans un communiqué.

« La phase des recours et appels a constitué un tournant dangereux pour le processus électoral. Elle a en fait été le point où se sont arrêtés tous les efforts visant à faire aboutir cette échéance historique pour des considérations hors du contrôle de ceux qui sont en charge du processus », a expliqué la même source,  qui appelle le Parlement à œuvrer pour lever les obstacles qui entravent la tenue du scrutin.

Peu avant cette sortie, c’est le président de la commission parlementaire, Al-Hadi al-Sghayer, qui, dans un rapport adressé au chef du Parlement, balisait déjà la voie. « Après avoir consulté les rapports techniques, judiciaires et sécuritaires, nous vous informons de l’impossibilité de tenir l’élection à la date du 24 décembre 2021 prévue par la loi électorale », a-t-il indiqué.

L’émissaire américain pour la Libye et ambassadeur à Tripoli a appelé au « calme » et à des « mesures susceptibles de détendre la situation sécuritaire tendue à Tripoli et ailleurs en Libye ».

La France reste « attachée au bon déroulement du processus électoral jusqu’à son terme », a réagi le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, tandis que la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a déclaré « travailler en étroite collaboration avec les Nations unies pour que cette élection puisse se dérouler, car elle est d’une importance capitale ».

Les élections portent l’espoir de la fin d’une crise politique née depuis 2011, suite au décès de Mouammar Kadhafi. Parmi les candidats, figurent son fils cadet, Seif al-Islam, le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est, et le Premier ministre actuel, Abdelhamid Dbeibah.

Yvette Reine Nzaba

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