Livre : « L’imposture : les pièges de l’amour » de Florent Armel Malembi

Mercredi 22 Décembre 2021 - 18:28

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Fiction romanesque frôlant le surréalisme, publiée le 17 décembre aux éditions MCN, « L’imposture : les pièges de l’amour » aborde une panoplie de questions existentielles comme le destin, l’amour, l’inconnu, la justice, l’égoïsme, la peur et le mensonge.

Avec une maîtrise en théologie sacrée et un doctorat en philosophie, Florent Armel Malembi a plutôt opté pour un thème dont on ne s’y attendait pas pour son tout premier roman. Présenté en 104 pages, « L’imposture : les pièges de l’amour » est une œuvre à mi-chemin entre l’initiation et la formation sur le rôle et la place de la femme dans la société africaine, et plus largement mondiale. A travers son personnage principal, il plonge le lectorat dans un monde à la fois réaliste, merveilleux et fantastique.

« Je suis une femme méchante, une femme à craindre, certains diront une dame qu’il faut éviter de côtoyer. Et pourtant, j’ai destiné ma vie tout entière à incarner mon arrière-grand-mère, à être à l’image de cette femme à l’âme pure, au cœur bon et plein de compassion… Pendant que je m’efforçais à lui ressembler, un jeune qui se nommait Mouvoussou, se dressa soudain devant moi. Il me dévia du chemin qui devait me permettre de ressembler à ma grand-mère… J’hésitais, puis, après maintes réflexions, je le pris au sérieux, et je cédai à sa belle faconde. Pour lui, je n’étais qu’un tremplin… Il a cru que j’étais comme certaines jeunes filles, fragiles d’esprit et peureuses… Mais moi, j’ai été dure à cuire, je me suis cuirassée, et je ne me suis pas laissée faire jusqu’au bout », pages 9 à 10.

La femme est ainsi valorisée par l’évocation de la jeune héroïne vivant dans la peau d’une autre femme, Lessika, son arrière-grand-mère, considérée comme son archétype. L’histoire met en quelque sorte l’évidence du mythe de la réincarnation de l’ancêtre chez l’ascendant à travers un imaginaire féerique. Tchitula, Zala, Kimpa Vita, Winnie Madikizela-Mandela et d’autres figures féminines sont autant de personnages révélateurs de la valeur et du prestige de la femme dans la société.

Dans un style narratif et descriptif, l’auteur use d’un jeu d’imbrication ou d’entrecroisement de récits, sans faire perdre au lecteur le fil chronologique de la trame. La particularité de ce récit biographique se déroulant à Ndji-Ndji, ville tropicale, située au Congo, c’est également la titraille atypique de chaque épisode, formulée par un « Comment » qui sous-entend la relation de causes à effets. Cette série de huit questionnements permet de suivre et de cerner l’itinéraire de la vie de la narratrice qui débute par des péripéties avant de s’étendre par différentes aventures, tantôt positives, tantôt extrêmes. « Le langage raffiné de l’auteur, l’intrigue interpellatrice, non à la manière des sermons ou des intrusions de l’auteur mais sur la base des faits, le suspens bien entretenu d’une expérience à l’autre avec quelques feintes littéraires, tout cela enjolive la trame du roman, révélant la maturité de la plume de l’auteur par ses prémices littéraires, reflet d’un écrit fortement didactique ou pédagogique recommandable à tout âge », estime le préfacier Aubin Banzouzi.  

Né à Pointe-Noire, Florent Armel Malembi a étudié à Naples et à Rome, en Italie, où il a obtenu une maîtrise en théologie sacrée et un doctorat en philosophie. Déjà disponible sur le marché, "L’imposture" est son premier roman.

Merveille Atipo

Légendes et crédits photo : 

La couverture du livre/DR

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