Livre : présentation et dédicace de trois ouvrages

Samedi 19 Décembre 2020 - 15:35

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Cette cérémonie modérée par le Pr Mukala Kadima-Nzuji, patron des éditions Hemar, a scapé trois ouvrages dont deux de l’écrivain Jean Rodrigue Ngakosso et un de Dagmar Mabika Babongui Niama. 

 

« Les larmes d’une mère » et « Le collier de la mort », sont les deux ouvrages de Jean Rodrigue Ngakosso parus aux éditions Hemar, comptant respectivement soixante-dix pages pour le premier et cent pages pour le second. Alors que Dagmar Mabika Babongui Niama, a présenté et dédicacé le livre « La dernière injection ». 
Les deux textes de Jean Rodrigue Ngakosso sont des récits imaginaires mais qui ont des liens avec la réalité. L’auteur s’est inspiré des faits réels de la société, même s’il les a rapportés dans un monde imaginaire, pour écrire Les larmes d’une mère, dans lequel il a voulu rendre hommage à toutes les femmes d’Afrique en général, et en particulier celles du Congo. Ces femmes, dit-il, ont supporté la souffrance pendant neuf mois. De la même manière, il a écrit Le collier de la mort, dans lequel, il a voulu adresser un message particulier à la jeunesse, cette jeunesse qui convoite tout et qui veut tout avoir à bas âge.
En effet, dans Les larmes d’une mère, il s’agit d’une femme malheureuse qui vivait avec son mari dans le village Obessi. Après plusieurs fausses couches, son mari désespérait de devenir père. Il décida de ne plus partager le lit conjugal avec sa femme jusqu’au jour où celle-ci demanda le divorce. Pendant toute cette période qu’ils ne partageaient plus le lit conjugal, sa femme ressentait des malaises. Un jour, sous l’arbre planté dans leur parcelle, elle poussa des cris qui alertèrent le voisinage. Les femmes accoururent pour lui porter secours. Leurs cris annoncèrent la venue d’un enfant mâle. C’était un fils tant attendu. Il n’avait aucune ressemblance avec son père. Il fut appelé Matoubou.
« Le collier de la mort »
Cet ouvrage écrit pendant le confinement au Congo Brazzaville, raconte l’histoire de Naudy, une jeune fille de vingt ans, qui découvre un beau jour que ceux qu’elle croyait être ses parents ne l’étaient pas et qu’en réalité, elle avait été abandonnée, à sa naissance, au bord de la rivière Madoukou. Elle entreprend des recherches pour connaître ses vrais parents. Elle se tisse des liens d’amitié avec Helena, sa voisine du quartier, issue d’une famille aisée. Toutes les deux vont fréquenter le même lycée, obtenir le baccalauréat et se rendre à Dakar pour leurs études supérieures. Contrairement à Helena, une fille intelligente, posée et soucieuse de son avenir, Naudy est capricieuse, prétentieuse, cupide et frivole. Cette cupidité et cette frivolité la conduisent à une vie de débauche et à dérober un collier magique qui procure la fortune mais aussi la mort.
Jean Rodrigue Ngakosso, dit qu’il s’inspire des faits réels de la société en partie. Même si c’est de l’imagination, il dit se servir des vingt-six lettres de l’alphabet français pour créer un monde imaginaire et dans ce monde il place des personnages auxquels il attribue des rôles. C’est de cette manière qu’il s’engage dans l’écriture, précise-t-il. Quant à ses motivations, il explique. « Très jeunes, j’avais environ 15 ans, je sentis du milieu de ma paume une sensation de picotements, un désir pressant difficile à réprimer, provoquant le désir excessif de me gratter et d’écrire quelques mots… » déclare-t-il.
Jean Rodrigue Ngakosso, est un Congolais de Brazzaville, né le 9 septembre 1992 à Boundji-Atsé. Il a fait ses études de droit privé à la Faculté de Droit de l’Université Marien Ngouabi.
« La dernière injection »
Pour sa part, présentant son ouvrage « La dernière injection », Dagmar Mabika Babongui Niama a mis en exergue l’histoire d’un père mû par l’instinct de survie. Ce livre au titre énigmatique est écrit au plus près du vécu, « La dernière injection » est le premier livre de l’écrivain. Il raconte l’histoire d’un homme atteint d’un mal étrange, qui se bat contre la maladie. Soutenu par son épouse, ses filles et par sa foi inébranlable, il ne perd pas espoir et continue à mener son combat jusqu’à la dernière injection, en somme jusqu’à son dernier soupir. Ce combat, il le mène, certes, pour lui-même, étant mû par l’instinct de survie, mais aussi et surtout pour sa famille. 
La dernière injection se lit comme un roman, mais ce n’est pas une fiction. Il pourrait se définir comme une biographie romancée. Il raconte deux vies plutôt qu’une, celle du père agonissant et celle de la narratrice face à la mort. D’où ce jeu polyphonique qui caractérise l’écriture de Dagmar Mabika Babongui Niama.
Après la critique de ces trois ouvrages, le Pr Mukala Kadima-Nzuji a félicité le travail fourni par ces écrivains dont la confiance a été accordée aux éditions Hemar. « Ces deux auteurs entrent dans le monde de la littérature, le monde imaginaire. C’est cette possibilité que nous avons de penser l’impensable, de rêver l’impossible, d’inventer l’inventable, de proposer aux lecteurs et humanités une manière de voir les choses, par ce que l’écrivain réinvente », a déclaré le critique.
Née au Congo Brazzaville, Dagmar Mabika Babongui Niama, est la deuxième de la fratrie des quatre filles du couple Mabika. Épouse et mère de trois enfants, elle a un cursus académique assez atypique. Car, elle pensait se consacrer à la recherche, sa première passion, mais elle se trouve comme portée par le grand hasard, à exercer dans le secteur de l’administration privée. Elle poursuit parallèlement des études de management d’entreprise et obtint en 2010 un certificat d’études en administration des entreprises et un master en management des ressources humaines. 

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : Les deux écrivains dédicaçant leurs (crédit photo/ADIAC)

Notification: 

Non