Lutte contre le banditisme urbain : Céleo Scram sensibilise avec "Kinshasa eboyi kuluna"

Mardi 9 Mai 2023 - 18:59

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

 En réponse à l’appel du ministre provincial de l’Intérieur, Gratien Tsakala, à l’implication de tous les citoyens à éradiquer le triste phénomène "kuluna", le clip officiel de Céleo Scram, ancien animateur de Wenge Musica Maison Mère devenu chanteur, sorti le 7 mai,  a dépassé 17 400 vues, obtenant 1 300 j’aime sur YouTube, le 9 mai en fin d’après-midi.

Un extrait de Kin eboyi kuluna, une sensibilisation à la lutte contre banditisme urbain (DR)Félicité et encouragé dans les nombreux commentaires écrits en dessous de sa vidéo de 4’24’’, Céleo Scram apparaît en soutane, tel un prêtre, sermonnant des "kuluna". Dans "Kinshasa eboyi kuluna", il invite les jeunes à abandonner le banditisme. Il ne fait pas que chanter. En effet, soutenu par un fond musical, il leur fait une adresse formelle entre 1’24’’ et 1’35’’. Le chanteur commence par faire observer que « Basala machette pona kokata batu te, mon frère ! (La machette n’a pas été fabriquée pour découper les gens)  ». Il poursuit affirmant que «  Kuluna eza boulot te, yak’oyekola mosala, mon frère (Le banditisme ou kuluna n’est pas un métier, viens apprendre un métier, mon frère) ». Et de conclure : « Tia machette na se, mosala nde ekosunga yo na libota na yo (Dépose ta machette à terre, c’est le travail qui sera salutaire pour toi et ta famille) ».

Par ailleurs, Céleo Scram, appelé aussi Poutine depuis peu, souligne que Kinshasa eboyi kuluna est inscrite dans la campagne « Machette na se. Kinshasa eboyi kuluna ». Le titre est, d’ailleurs, tiré de ce mot d’ordre du ministre Gratien Tsakala. Une mise en garde est faite dans cette chanson, à savoir que tout récalcitrant sera acheminé à la célèbre prison militaire d’Angenga, à 25 km de Lisala, dans la province de la Mongala. Ainsi, le rythme emballant de Kinshasa eboyi kuluna n’empêche pas ce morceau d’être intransigeant sur le sujet mis en cause, le banditisme urbain en recrudescence à Kinshasa. Du reste, le message censé servir à l’échelle nationale précise que la justice va sévir, l’autorité se montrera intraitable envers les "Kuluna". Dès lors, l’artiste propose, plutôt évoque la contrepartie qu’offre « l’Etat », à savoir que du travail, un emploi sera offert à celui qui déposera sa machette. Son invitation est « de mettre toute l’énergie consacrée au banditisme, la force mise en action, à travailler plutôt de sorte subvenir aux besoins familiaux ».

Le clip tourné à Kinshasa reprend des scènes familières d’agression devenues monnaie courante dans quasiment tous les quartiers de la ville. Quoique quelques communes soient réputées plus dangereuses que d’autres, surtout la nuit. Aussi, dès sa prise de fonction au ministère de l’Intérieur de la ville, Gratien Tsakala a pris la ferme décision d’user de tous les moyens pour assurer la sécurité des Kinois. Ce, quitte à mettre à contribution les citoyens à travers des initiatives de proximité. Cela passe notamment par la mise en place de comités locaux de sécurité et la tenue régulière de réunions de conseil de sécurité dans chaque district. Une manière plus efficace de s’offrir toutes les chances de mieux cerner la réalité sur le terrain.

 

 

 

 

 

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Un extrait de éKin eboyi kulunaé, une sensibilisation à la lutte contre banditisme urbain /DR

Notification: 

Non