Mali : les Nations unies confiantes dans la bonne tenue de la présidentielle

Samedi 13 Juillet 2013 - 11:45

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En dépit de possibles problèmes d’ordre technique et sécuritaire, l’ONU continue de rassurer sur la bonne tenue de l’élection présidentielle tant attendue du 28 juillet

Pour le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, il pourrait y avoir certes des « incidents », mais toutes les dispositions sont prises pour que l’élection ait lieu à la date fixée. Il a justifié cette assurance par le fait que le transfert d’autorité de la Fisma (Force internationale de soutien au Mali) vers la Minusma et ses Casques bleus s’est déroulé sans heurts le 1er juillet dernier. L’objectif du Conseil de sécurité est de passer de 6 200 Casques bleus à 11 200 avant la fin de cette année. « Ce dont les Maliens ont besoin, et au plus vite, souligne-t-il, c’est d’un président légitimement élu. »

Les premiers soldats arrivés ont été déployés à Tombouctou, Gao et Kidal. Plusieurs pays ont déjà manifesté leur disponibilité pour fournir des troupes, ainsi que des moyens de soutien aériens et logistiques. Il s’agit entres autres du Burundi, du Rwanda, de plusieurs nations sud-américaines et asiatiques, notamment le Cambodge et la Chine. En ce qui concerne la Chine, ses dirigeants se seraient engagés à dépêcher les premières unités de combat jamais déployées par Pékin dans un cadre onusien. Le Bangladesh, quant à lui, se proposerait de fournir prochainement une unité fluviale chargée de patrouiller le long du fleuve Niger, jugé stratégique dans le contrôle de l’insurrection, puisqu’il relie Bamako à Tombouctou et Gao à
Kidal, fief de l’irrédentisme touareg.

Outre cela, le patron des opérations de maintien de la paix de l’ONU pense que tout ira mieux en considération du bon retour récent à Tombouctou de « plusieurs milliers de personnes déplacées », malgré la pénurie criante d’électricité (à peine 5 heures par jour). Le contingent burkinabé présent dans cette ancienne « cité interdite » aurait créé des conditions propices pour faciliter ce retour. La situation est similaire pour la ville de Kidal, réputée sanctuaire du Mouvement national de libération de l’Azawad, où le cantonnement des rebelles et de leurs armes, ainsi que le retour des troupes maliennes, doivent favoriser le retour des autorités locales.

Nestor N'Gampoula