![]() Mobilité des artistes : Anzor Alem coincé en Tanzanie faute de passeportJeudi 11 Septembre 2025 - 20:15 Arrivé à Dar-es-Salam, le 18 juillet 2025, dans l’idée d’en repartir le 13 août dernier, le jeune acteur et musicien s’y trouve encore bloqué à ce jour à cause de l’indisponibilité du document de voyage à l’ambassade de la République démocratique du Congo.
Ne sachant plus à quel saint se vouer après une attente qui n’en finit pas, Anzor Alem a confié son désarroi au Courrier de Kinshasa depuis Dar-es-Salam. « Si aucune solution rapide n’est trouvée, je risque de manquer certains engagements artistiques déjà programmés, notamment en Zambie, dans les semaines à venir. Mais au-delà de ma carrière, c’est l’image même de la gestion consulaire de notre pays qui est en jeu », a-t-il soutenu, la mort dans l’âme. Dès lors, « partager ce témoignage personnel », nous a-t-il dit, part d’un désir légitime de signaler « une situation urgente touchant de nombreux citoyens congolais à l’étranger ». D’avis que celle-ci « révèle les limites du système consulaire congolais ».
Une sorte de vide administratif Du reste, a noté le chanteur, en ce qui concerne l’octroi des passeports biométriques, une promesse ferme avait été faite d’installer « des points de capture des données biométriques dans plusieurs villes à l’étranger, notamment Nairobi, Pretoria, Windhoek et Lusaka ». Mais l’artiste note à son plus grand regret que : « À Dar es Salam, où je me trouve, rien n’a encore été mis en place, malgré les annonces officielles du ministère des Affaires étrangères ». Son cas, explique-t-il, ne serait donc pas isolé : « Comme moi, beaucoup de compatriotes en Tanzanie – étudiants, travailleurs, familles – vivent la même frustration. Nous vivons tous dans une sorte de vide administratif : les anciens passeports ont été suspendus, les nouveaux ne sont pas encore disponibles, et aucune solution de transition n’a été prévue ». Et, ce n’est pas faute de n’avoir rien tenté, au contraire : « Je tiens à préciser que mes démarches auprès de l’ambassade de la RDC à Dar es Salaam n’ont, pour l’instant, abouti à rien. Aucune réponse claire ne m’a été donnée, malgré mes demandes répétées pour obtenir un rendez-vous de capture des données biométriques ». Sa malencontreuse expérience n’étant pas un cas isolé, Anzor estime désormais que celle-ci « soulève une question beaucoup plus large », à savoir : « Comment nos institutions accompagnent-elles leurs ressortissants à l’étranger, surtout en période de réforme ? ». Etant donné que, de nombreux Congolais voyagent pour des raisons soit d’études, soit professionnelles, lesquelles peuvent être d’ordre artistique. Aussi, soutient-il, qu’en ce qui concerne les artistes particulièrement, il est clair que cette inaccessibilité ou indisponibilité « de documents fiables constitue une sérieuse entrave à leur mobilité et à leurs projets ». Aussi, conclut-il, gardant l’espoir que la situation ne saurait s’éterniser davantage : « Je partage ce témoignage pour sensibiliser, mais aussi espérant que cette situation soit rapidement prise en charge par les autorités compétentes ».
Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : Anzor Alem, acteur et musicien congolais coincé en Tanzanie / DR
Photo 2 : Le laissez-passer tenant lieu de passeport délivré par la DGM / DR Notification:Non |