MT 180 : Prince Makay Bamba lauréat de la finale nationale

Mardi 20 Juillet 2021 - 18:16

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Le candidat de l’Université de Kinshasa (Unikin), déjà premier lors de la finale régionale en mai dernier, a conservé sa place tout en haut du podium et a en plus été  plébiscité par le public qui a voté en ligne.

 Prince Makay doublement récompensé à la finale nationale (Adiac)

Le jeune médecin est sorti de la salle polyvalente de l’Institut français les deux mains chargées, un chèque de 1500$, une enveloppe de 100$ et un bon pour un ordinateur ainsi qu’un abonnement cairn. Trésor Sumbu de Lubumbashi, deuxième, a reçu 1000$, s’est retrouvé sur le podium entre deux thésards de l’Unikin. Seconde lors de la finale régionale, Agathe Nkoy a fini la course troisième avec 500$. Au bout du compte, c’est l’Unikin qui s’en est le mieux sortie à la finale nationale.

Pourtant, l’Agence universitaire de la Francophonie a eu un sacré mal à organiser la quatrième édition de Ma thèse en 180 secondes (MT180). La chargée de projets Nelly Mbiya a reconnu que la tâche n’avait pas été aisée avec le format hybride qui s’est imposé à défaut de déplacer les huit candidats des provinces. Il a fallu trouver le moyen de gérer au mieux les bugs techniques. Son de mauvaise qualité ou coupures de micro ont freiné le déroulement du concours et ralenti son enchaînement normal, voire perturbé. Il a fallu faire face aux « aléas d’une organisation hybride, en présentiel et virtuel. La covid ne rend vraiment pas les choses aisées. D’ordinaire tous les candidats sont présents à la finale nationale organisée à Kinshasa. Pour cette fois, seuls les cinq candidats de la capitale ont affronté le jury directement », a-t-elle dit. Bukavu et Lubumbashi ont le plus eu maille à partir avec la technique mais ont dépassé cette difficulté. Trésor Sumbu l’a plutôt bien surmonté en étant second sur le podium.

 

 

Concourir à chances égalesLa chargée de projets de l’AUF, Nelly Mbiya, présentant le prix du candidat Lushois, Trésor Sumbu (Adiac)

« Les quatre jours de formation à l’éloquence nous ont permis d’améliorer notre présentation, elle était meilleure à celle du concours régional », a reconnu Agathe Nkoy. Au lauréat de renchérir : « lors des formations, les collègues des provinces étaient au taquet, bien préparés ». Par ailleurs, Prince Makay a fait preuve de franchise en donnant son avis sur le déroulement général du concours. Selon lui, les mauvaises conditions techniques n’ont pas joué en faveur des candidats de province. Il a relevé que « la connexion était un souci, certaines présentations étaient à peine audibles. Puis, a-t-il ajouté, « ceci, à mon avis, ne rend pas la compétition équitable. Nous devions tous ensemble faire face au jury, j’estime que sur ce point ils ont été défavorisés ». Et donc, partageant le même avis que Laetitia Muabila, une autre candidate de Kinshasa, il a émis le vœu que l’organisation fasse de sorte qu’à l’avenir tous les candidats soient regroupés en un même lieu pour concourir à chances égales.

Pour sa part, la présidente du jury, Arlette Masamuna, a soutenu : « Nous faisons avec les restrictions que nous impose le contexte sanitaire mondial. Nous sommes tenus de réinventer notre monde pour aller de l’avant, c’est ce que nous avons tenté de faire ». Au vu des perturbations au niveau d’Internet, le jury et l’organisation se sont mis d’accord sur un modus operandi, a-t-elle affirmé au Courrier de Kinshasa. Ce consensus, « c’était une question de justice que de donner leur chance aux candidats à distance. Ce n’était pas toujours la même qualité de prestation que les candidats en présentiel mais au moins il fallait faire en sorte de leur donner la même chance que ceux de Kinshasa, prendre le temps nécessaire pour réaménager la technique », a-t-elle dit.

La photo de famille des trois lauréats de la finale nationale (Adiac)« Dans le contexte sanitaire actuel, l’on a l’impression que MT180 prend plus la forme d’un examen que d’un jeu. Il commence à atteindre son but, savoir qu’au-delà du jeu il consiste à faire connaître le résultat des recherches des scientifiques », a fait remarquer Beke Lofembe, fidèle maître de cérémonie depuis la première édition. De son point de vue, divergent du lauréat, Prince Makay, « il est difficile de prétendre que celui qui est en présentiel est privilégié. Il arrive même que les candidats au loin le soient parce qu’ils ne subissent pas le stress de la salle, ils ne font pas directement face au jury. Quoique les problèmes techniques peuvent entamer tant soit peu leur moral et leur psychologie, mais cela fait partie du jeu ».

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Prince Makay doublement récompensé à la finale nationale (Adiac) Photo 2 : La chargée de projets de l’AUF, Nelly Mbiya, présentant le prix du candidat Lushois, Trésor Sumbu (Adiac) Photo 3 : La photo de famille des trois lauréats de la finale nationale (Adiac)

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