Musique : la troisième édition du Festival international des musiques et des arts s’annonce très riche en activitésSamedi 7 Février 2015 - 18:45 De la musique métissée, sacrée, traditionnelle, du judo, du karaté, du nzango et le symposium, telles sont les activités prévues pour la troisième édition du Festival international des musiques et des arts (FIMA- Congo), prévu du 1er au 5 mars prochain au siège de l’arrondissement 5 Mongo-Poukou, à Pointe-Noire, sur le thème : « Le bois, élément essentiel pour le développement de la musique ». Organisée par la maison MB production que préside Médard Bongo, la troisième édition du FIMA Congo, recevra des artistes de renom en provenance de certains pays d’Afrique et d’Europe. Il y aura la participation des groupes venant du Bénin, d'Angola, du Gabon ; de certains artistes de la République démocratique du Congo (RDC) et ceux de la République du Congo-Brazzaville, ainsi que d’un jeune rappeur français, Georgio, que le promoteur du festival a bien voulu faire découvrir au peuple congolais, le protocole d’accord étant déjà signé avec l’artiste. A trois semaines de l’événement, le promoteur du FIMA Congo, annonce que les préparatifs sont à 70% des résultats attendus, en dépit des maigres moyens qui sont les leurs. « Faire de la production musicale au Congo demande beaucoup d’argent. Nous nous battons avec nos propres moyens pour défendre la culture congolaise. » Il a déploré aussi le fait qu’au Congo, les sponsors ne viennent qu’au dernier moment, le plus souvent à un ou deux jours de l’événement ; c’est le cas lors de la deuxième édition. « Nous voulons faire proprement les choses. Or lorsque les sponsors viennent au dernier moment, on ne peut rien faire de bon. Il y a aussi le fait que si hier, nous ne faisions pas correctement notre travail, c’est parce que nous n’avions pas la formation. L’institut français du Congo (IFC) de Pointe-Noire a organisé une formation à laquelle j’ai participé. J'en ai profité pour me faire opérateur culturel. C’est dire que dorénavant, je suis capable d’organiser correctement les événements culturels. Nous remercions l’administrateur maire du quatrième arrondissement Mongo-Poukou, Zéphirin Nguié, pour avoir accordé de l’espace.» Quant au thème de la troisième édition, Médard Bongo, pense que sans le bois on ne peut pas parler du développement musical. Car c’est avec du bois que l’on fabrique des tam-tams, des guitares, bref, des instruments qu’on utilise pour faire plaisir aux mélomanes. De même, en rapport avec le thème de la troisième édition de ce festival, son promoteur dit avoir écrit officiellement au ministère de l’économie forestière et du développement durable depuis 2014, et continue d’attendre la suite avant le festival. « Nous voulons faire à ce que des groupes deviennent comme des sociétés. Aujourd’hui les groupes congolais sont gérés comme on gère sa propre poche. Ce sont des noms de gens qui dominent au détriment des noms des groupes. », a déclaré le promoteur de festival. Les opérateurs culturels congolais ne travaillent pas en réseau Au Congo les opérateurs culturels n’aiment pas travailler en réseau, or si on ne s’efforce pas de travailler dans les réseaux, on ne peut pas évoluer. Les Congolais, pensent-ils, ont perdu l’esprit de partage. Il y a une très grande différence entre les Congolais d’hier et ceux d’aujourd’hui. Les Congolais d’hier avaient l’esprit de partage, mais ceux d’aujourd’hui préfèrent partager aux étrangers qu'à leurs propres frères et sœurs. « En Afrique de l’ouest, les gens travaillent en réseau, lorsqu’un opérateur culturel organise une activité les autres l’accompagnent. Là par exemple j’organise une activité, si les culturels du Congo Brazzaville étaient unanimes, je devais être assisté par eux. Je sollicite également le soutien des Dépêches de Brazzaville qui font un travail énorme au niveau du Bassin du Congo. » Notons qu'au cours de ce festival, il y aura exhibition des arts martiaux: du karaté et du judo. Il y aura également du nzango et même des arts plastiques (peinture).
Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo : le promoteur du Fima Congo, Médard Bongo |