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Novation

Mardi 4 Avril 2017 - 16:17

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Ce que doivent comprendre les hommes et les femmes qui s'apprêtent à briguer un mandat lors des prochaines élections législatives c'est qu'il ne suffit pas d'être membre d'un grand parti et d'avoir été désigné officiellement par les instances de celui-ci pour être élu le jour venu. Le temps n'est plus, en effet, où le fait d'avoir été désigné par le PCT, l'Upads, ou le MCDDI constituait une garantie pour ceux ou celles qui sollicitaient les suffrages des électeurs. Dans le monde très ouvert où nous vivons, avec des réseaux sociaux de plus en plus présents sur la scène politique et des moyens de communication de plus en plus diversifiés, le simple fait d'avoir été adoubé ne constitue plus qu'une garantie très relative.

Ceci est d'autant plus vrai que les formations politiques elles-mêmes sont en pleine mutation comme le montrent les tensions qui se multiplient en leur sein à l'approche du scrutin. Face à l'émergence d'une nouvelle génération de cadres qui entendent participer activement à la rénovation de leur famille politique les états-majors, aussi puissamment structurés soient-ils, ne savent pas très bien sur quelle base ils doivent asseoir leurs choix au niveau des candidatures. Il leur faut opérer un choix délicat entre les anciens, qui n'entendent pas céder sans contrepartie leur place dans les travées de l'Assemblée nationale, et les nouveaux qui jouent à fond la carte de la novation dans l'espoir de se faire à leur tour une place au soleil.

Les semaines à venir permettront de mesurer la capacité de renouvellement des partis qui dominent la vie politique congolaise depuis bientôt vingt-cinq ans. Mais il est à peu près certain que ces évolutions internes ne se feront pas sans susciter de vives tensions et qu'au final tous les grands partis devront adapter leurs structures aux résultats du scrutin à venir. Echéance majeure dans la mise en place des institutions de la Nouvelle République, le scrutin législatif verra sans aucun doute s'instaurer des rapports de force très différents d'aujourd'hui et, par conséquent, se modifier en profondeur le débat politique au plan national.  C'est pourquoi il convient de suivre avec une attention particulière le déroulement de la campagne électorale qui va débuter.

Ajoutons pour conclure que les transformations qui se dessinent ont été voulues au plus haut niveau de l'Etat et qu'elles ne doivent donc rien au hasard.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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