Patrimoine culturel et national : présentation des résultats issus de la révision de la liste indicative

Lundi 18 Octobre 2021 - 19:00

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L’atelier de présentation des résultats issus de la révision de la liste indicative du patrimoine culturel et national a été ouvert, le  15 octobre, par Bernard Eloko, directeur de cabinet du ministre de la Culture et des Arts, Dieudonné Moyongo.  

 

L'atelier a regroupé les experts des différents ministères et institutions et a servi à la production d’une liste indicative enrichie, dans laquelle d’autres biens susceptibles d’être proposés à l’inscription au patrimoine mondial ont été décelés. En effet, le Congo, État membre de l’Unesco, a toujours été soucieux de protéger et de sauvegarder son patrimoine culturel. A cet effet, il s’est engagé depuis plusieurs décennies dans le processus de ratification des conventions, parmi lesquelles la Convention de 1972  portant protection du patrimoine culturel et naturel, ratifiée en 1987, a indiqué la directrice des musées, monuments et sites historiques, Nicole Mantsanga Bambi, dans son mot d’usage.

Elle a précisé qu’après la ratification de cette convention, le Congo a réalisé plusieurs inventaires de son patrimoine culturel et naturel de façon permanente. C’est pourquoi, dans le souci de préserver cette richesse, l’Unesco (Bureau de Brazzaville) avait assisté le gouvernement en 2008 dans l’élaboration de sa première liste indicative, contenant cinq sites dont deux sites culturels (domaine royal de Mbé et l’ancien port d’embarquement des esclaves de Loango) et trois sites naturels (Nouabalé-Ndoki, Conkouati-Douli et Odzala Kokoua).

C’est en juillet 2012 que le pays a eu son premier site inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité, notamment avec l’inscription du site du Tri national de la Sangha (TNS). Au mois de janvier de cette année, le dossier de candidature du massif forestier d’Odzala-Kokoua a été soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen en vue de son inscription sur la liste du patrimoine mondial.

Cette année, toujours avec l’appui financier du partenaire historique qu’est l’Unesco, le Congo a réalisé "le projet de révision de sa liste indicative" avec pour objectifs d’harmoniser les listes des biens des ministères en charge des questions du patrimoine et d’élaborer une feuille de route portant sur la gestion, la préparation et la soumission des dossiers de candidature au patrimoine mondial.

Ce projet a réuni huit experts en matière de patrimoine du ministère de l’Economie forestière, du ministère du Tourisme et du ministère de la Culture et des Arts. Après la collecte préliminaire et l’examen minutieux des listes et des biens proposés par chaque administration, l’intérêt a été porté sur quatre sites, à savoir  la Basilique Sainte-Anne et le stade Vélodrome Félix-Eboué ; la Grotte de Nkila-Ntari ; le Parc national de Ntokou-Pikounda et la Réserve communautaire du Lac Télé.

Ces quatre sites ont été proposés pour inscription sur la liste indicative et seront éventuellement proposés à l’inscription sur la liste du patrimoine mondial. « Aujourd’hui, nous présentons les résultats des travaux réalisés par ces experts… Au cours de cette séance, nous présenterons d’abord les quatre fiches des biens proposés pour inscription sur la liste indicative citée supra, ensuite nous élaborerons une feuille de route portant sur la préparation et la soumission des propositions d’inscription des dossiers de candidature sur la liste du patrimoine mondial », a déclaré Nicole Mantsanga Bambi.

Dans son mot d’ouverture, le directeur de cabinet du ministre de la Culture et des Arts a tout d’abord adressé sa profonde gratitude à l’endroit de l’Unesco pour son appui constant dans la mise en œuvre du projet de révision de la liste indicative du patrimoine culturel et naturel du Congo, liste qui a été dressée en 2008. Il a fait autant en ce qui concerne le Fonds pour le patrimoine mondial africain et l’École du patrimoine africain, pour leur expertise dans la préparation de cet exercice, au travers de deux ateliers préparatoires organisés en webinaire, du 13 au 14 août 2020 et du 20 au 21 septembre 2021. 

Bernard Eloko a fait savoir que la Convention de 1972 sur la protection du patrimoine mondial culturel et naturel fait obligation aux États parties de réaliser régulièrement des inventaires des biens dans leur territoire. Ce travail permet de dresser tous les six ans des rapports périodiques sur l’état de conservation du patrimoine et de revisiter la liste indicative. « A ce propos, le programme de société du président de la République, chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, dans son axe 7, accorde une place de choix à la culture, particulièrement au patrimoine culturel et naturel qui, une fois identifié et valorisé, apportera sa contribution à la diversification de l’économie congolaise », a-t-il déclaré.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

1- Des participants à l’atelier/ Photo Unesco 2 - La photo pour la postérité /Unesco

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