Politique foncière : l’Afrique plaide pour le droit de propriété des terres

Jeudi 4 Novembre 2021 - 14:38

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Le Centre africain de politique foncière a organisé, du 1er au 4 novembre, en visioconférence et en présentiel, l’édition 2021 de la conférence sur la politique foncière à Kigali, au Rwanda.

Cette année, la conférence s'est tenue sur le thème : « La gouvernance foncière au service de la protection des arts, de la culture et du patrimoine pour l’Afrique que nous voulons ». Il a fait écho à la déclaration de l’Union africaine de 2021 qui a retenu comme thème de cette année : « Arts, culture et patrimoine : les leviers pour construire l’Afrique que nous voulons », liée à l’aspiration 5 de l’Agenda 2063.

A l’ouverture des travaux, les participants ont lancé un vibrant appel aux pays africains pour qu’ils mettent en place des politiques foncières favorables aux pauvres et instituent des droits fonciers inclusifs, en particulier pour les femmes et les jeunes.

« La terre est un élément essentiel dans la production alimentaire et une source majeure de capital pour les pauvres. Dans tout programme portant sur la réforme agraire et les droits fonciers des femmes en Afrique, l’importance de la terre et l’inégalité de sa répartition entre les femmes et les hommes devraient être davantage prises en compte », a affirmé la directrice-pays de la Banque africaine de développement pour le Rwanda, Aissa Sarr Touré.

« A la Banque africaine de développement, nous sommes très engagés sur ce sujet dans l’ensemble de nos programmes et dans la mise en œuvre de nos projets. Nous continuerons d’appuyer les États membres dans la réalisation de leurs objectifs nationaux et la nécessité qu’ils ont de parvenir à un développement inclusif et durable », a souligné Aissa Sarr Touré qui s’exprimait au nom de Beth Dunford, vice-présidente de la Banque africaine de développement, chargée de l’agriculture et du développement humain et social.

Elle a insisté sur la nécessité d’un accès des femmes et des jeunes à la terre, d’une utilisation et d’un droit de propriété des terres qui soit équitable pour tous les membres de la communauté, notamment pour les femmes et les jeunes. 

« Pour assurer l’équité, nous avons besoin d’un engagement au niveau national et régional. Tout ce qui concerne les terres nécessite une forte volonté politique, l’adhésion de la population et une collaboration étroite », a déclaré Patrick Karera, secrétaire permanent du ministère de l’Environnement du Rwanda.

Selon lui, le changement climatique augmente les risques de déforestation et de détérioration des sols, et il faudrait utiliser des moyens innovants pour mettre en œuvre des réformes et des services agraires adéquats.

Yvette Reine Nzaba

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