Prévention et gestion des risques de catastrophes : le Congo doté d’un document sur la stratégie nationale

Lundi 16 Août 2021 - 15:23

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Le document sur  la stratégie nationale pour la gestion des risques de catastrophes été validé au cours d’un atelier tenu sous format hybride à Brazzaville, grâce à l’appui du secrétariat général de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), la Banque mondiale, et l’Union européenne.

Le gouvernement de la République du Congo, dans le cadre de la résilience de sa population aux risques de catastrophes s’est engagé à mettre en œuvre des politiques et des mécanismes indispensables pour leur gestion. C’est dans ce contexte que le présent atelier de validation a permis aux participants en quantifiant les aléas et impacts socioéconomiques de pouvoir doter le Congo d’un document de stratégie nationale pour la gestion des risques de catastrophes.

Les travaux de cet atelier ont débuté par deux présentations, notamment : le profil des catastrophes au Congo, par Edmond Makimouha, point focal pour la gestion des risques de catastrophes ; L’appui du Pnud à la gestion des risques, par Jean Félix Lumière Issang, conseiller au développement durable et diversification économique, chargé des programmes au Pnud. Ces présentations ont permis aux participants de s’imprégner du contexte et de la nécessité de la gestion des risques de catastrophes.

Trois groupes de travail ont été mis en place pour élaborer ce document de quatre-vingt-quatre pages. « Contexte et genre » (de la page 1 à la page 50) comme premier groupe ; « Stratégie et plan de mise en œuvre » (de la page 51 à la page 71) comme deuxième groupe ; et « Mise en œuvre de la gestion des risques de catastrophes » (de la page 72 à la page 84) comme troisième groupe. La restitution en plénière par les groupes a démontré la nécessité pour le Congo de disposer d’un cadre national de gestion des risques de catastrophes. Par ailleurs, les participants ont apporté des contributions et amendements.

« Vos analyses, j’en suis sûre, vous ont permis d’établir un ordre de priorité des activités de gestion des risques de catastrophes et d’identifier les stratégies de mitigations les plus efficaces. L’aperçu des évaluations des risques menées au Congo et des études de cas antérieurs ont présenté les caractéristiques essentielles des évaluations des risques, qui vous ont permis de mettre en relief des avantages d’une meilleure information sur les risques pour les planificateurs, les décideurs et le public en vue des analyses pertinentes pour les défis actuels et futurs à relever », a déclaré la ministre de l’Environnement, du Développement durable, et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, dans son allocution de clôture.

A cet effet, poursuit-elle, les meilleurs liens entre le travail scientifique et de développement sont nécessaires pour atteindre les objectifs cruciaux de prévention, d’atténuation des tragédies humanitaires et de résolution des situations à venir en tenant compte, notamment du risque, de la situation géographique et de l’événement. L’analyse commune des risques doit être perçue comme une base pour la prévention, la gestion, la préparation et la réponse adaptées au niveau national et local. « Cela nous amène à prendre de plus conscience de la nécessité de passer d’un modèle réactif d’intervention en cas de crise humanitaire à un cadre proactif de gestion des crises et des catastrophes. Un tel cadre doit être bâti sur une bonne compréhension des facteurs de risque humanitaire, afin que les acteurs puissent agir sur la base d’une compréhension commune des priorités pour orienter leurs ressources de manière coordonnée et efficace », a ajouté Arlette Soudan-Nonault.

Enfin, la ministre a indiqué que cette stratégie nationale fournit au Congo un cadre d’évaluation des risques liés aux crises humanitaires et aux catastrophes qui englobe l’exposition aux risques, la vulnérabilité et la capacité de faire face. Elle permet en outre de fédérer les synergies de tous les acteurs concernés autour d’une vision unifiée et l’ensemble des acteurs concernés, y compris la société civile, les opérateurs économiques et la communauté scientifique.

Notons que cet atelier qui a permis à la République du Congo de faire désormais partie des cinq pays de l’Afrique centrale qui disposent d’une stratégie nationale de gestion de risques et de catastrophes a connu la participation des représentants des administrations publiques, des organisations de la société civile, des parlementaires, du Pnud, du Fonds des Nations unies pour la population, de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, du Fonds des Nations unies pour l’enfance, et du Programme alimentaire mondial.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : une vue des participants à l’atelier (crédit photo/ MEDDBC) Photo 2 : la ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo prononçant l'allocution de clôture de l’atelier (crédit photo/MEDDBC)

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