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Quand la mentalité de l’entretien aide à bien conserver !Samedi 16 Janvier 2016 - 15:35 Cette humeur est suscitée par le constat amer que venait de faire récemment les autorités en charge des questions de l’aménagement et de la construction des ouvrages publics sur l’incivisme du citoyen Lambda sur le tronçon routier Pointe-Noire-Dolisie. Car si des mesures répressives ou dissuasives ne sont pas prises, nous le décrions depuis, cette route risque de ne pas durer si longtemps. Et cette « non observation » des règles d’un meilleur entretien de la chose publique ou du bien de l’État tend à devenir comme une règle alors que c’est un vice à s’en débarrasser. Il va de soi que la Nouvelle République recommande aussi à tout un chacun de changer positivement sa mentalité surtout sur le plan du rapport que les individus devraient avoir avec la chose publique. Et le constat que l’on fait est que certains Congolais ont plus tendance à mieux conserver et à mieux entretenir que ce qui leur appartient exclusivement et peu d’attention est accordée aux biens publics ou aux biens de tout le monde. Prenez le cas de certaines voitures et véhicules de fonction. Ils sont mal entretenus et mal conservés, il suffit de sillonner des administrations publiques pour s’en convaincre. Et rares sont des voitures de service à cause parfois de l’inconscience de leurs utilisateurs sont constamment soignés. De même, les habitations et immeubles de l’État, lorsqu’ils sont occupés par des citoyens Lambda, présentent un état d’insalubrité regrettable et ennuyeux. Et ces mêmes habitations, lorsqu’elles pouvaient appartenir à un particulier ou à un privé, seraient dans un autre état acceptable. Et que dire de l’entretien des routes et d’autres ouvrages gigantesques de l’État, c’est la mentalité du gaspillage qui prime sur celle de l’entretien. Des épaves de voitures et des bois de chauffe stockés sur les chaussées, le carburant et d’autres liquides effervescents manipulés ici et là sur le bitume, l’indifférence criarde de certains vis-à-vis des herbes et du sable qui envahissent les chaussées en les détruisant, les petits foyers de feu pour la préparation d’aliments divers sont faits ici et là à même la chaussée. Résultats : destruction continue des ouvrages. Et dans le même ordre d’idée, on peut observer que des poteaux de lumière de certaines artères nouvellement inaugurées sont soit arrachés soit cassés par des chauffeurs et conducteurs de véhicules qui manquent de comportement conséquent vis-à-vis du bien public, encore que certains citoyens Lambda vont encore plus loin dans cette mentalité de l’inobservance des règles républicaines, car lorsqu’ils quittent ces immeubles de l’État, ils emportent avec eux tout ce qui est comme accessoire, notamment des vitres, portes et rideaux. C’est la mentalité du gaspillage. Pire encore, lorsqu’une fois en face d’un citoyen qui tente d’agir de la sorte, vous lui prodiguez certains conseils, il n’hésite pas à vous répondre instantanément. « Ce sont des biens de l’État, donc vous n’êtes pas là à me faire de telles remontrances ». Et la question que l’on se pose est la suivante : Est-ce parce qu’un bien est une chose à tous ou à l’État, qu’il ne doit pas être entretenu ou maintenu en bon état ? Est-ce que, par exemple, désherber la devanture ou la cour d’un établissement scolaire public ou d’un centre de santé intégré ou d’une agence de la Société nationale d’électricité ou de distribution d’eau, les cadres et autres personnels qui y travaillent devraient seulement attendre les instructions de leurs tutelles respectives ? Car et pourtant, un bien, même nouvellement acquis, et dont l’entretien fait défaut court le risque de s’abîmer progressivement. En définitive, la mentalité de l’entretien des biens publics devrait habiter tout individu, car plus on entretien mieux on conserve et l’on épargnera l’État de certaines dépenses du genre, réhabilitation, réfection, nouvelle dotation qui ne sont que des actes d’un recommencement perpetuel. Faustin Akono Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |