Quartiers précaires : l’autonomisation des femmes au cœur des initiatives locales

Mercredi 24 Mars 2021 - 13:15

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Des comités locaux de développement(Colode) ont été créés dans les quartiers précaires cibles, pour générer des opportunités socio-économiques grâce au désenclavement des quartiers. À travers le Projet de développement urbain et de restructuration des quartiers précaires (Durquap), que finance la Banque mondiale, l’État congolais entend améliorer le niveau de vie des couches sociales défavorisées.     

Les responsables des comités de gestion des quartiers Moukoudzi-Ngouaka et Sukissa, respectivement dans les 1er et 5e arrondissements de Brazzaville, ont renforcé leurs capacités sur la gestion des infrastructures (écoles, marchés, centres de santé, maisons des jeunes, routes) prévues dans le cadre du projet Durquap. L’activité similaire s’est tenue à Pointe-Noire, exactement dans les deux quartiers cibles(Mboukou et Tchiniambi 1).

En raison de nombreux freins qui minent l’autonomisation des femmes, les formateurs du cabinet Maître d’œuvres sociales(MOS), à qui le Durquap a confié l’encadrement des comités locaux, ont soutenu la mise en place des micros crédits dédiés aux femmes. Ces structures ont, entre autres missions: d’œuvrer en faveur du développement socio-économique ; de renforcer les capacités institutionnelles et organisationnelles des membres communautaires, en vue d’améliorer leurs prestations ; d’assurer une formation solide aux femmes, en vue de leur permettre de répondre aux enjeux de développement économique, social et environnemental.

Les formateurs du MOS ont pu appuyer les formalités d’ouverture de compte à l’agence de microfinance Capped. Celle-ci s’est chargée de former les membres en gestion financière, les procédures de décaissement de fonds et la sécurisation des fonds collectés. À ce volet, s’ajoute la campagne de sensibilisation auprès des bénéficiaires, afin de susciter l’adhésion du plus grand nombre de femmes.

À Pointe-Noire, à Mboukou comme à Tchiniambi 1, le suivi des bénéficiaires de crédit a permis de faire le point sur l’impact socio-économique de la création des caisses de crédit.  Des collectes d’argent ont été réalisées, constituant un fonds de départ à la première phase d’activités génératrices de revenus, pour permettre à la caisse de crédit d’augmenter le fonds de roulement.

La principale marque de la précarité chez ces femmes, d’après le MOS, est leur forte dépendance financière vis-à-vis des partenaires au développement. Les experts suggèrent que soit instituée dans les localités cibles une stratégie mutualiste censée favoriser une autonomisation financière durable des femmes. Cette stratégie mutualiste fera appel à leurs propres capacités de mobilisation financière, à leur épargne et à leur aptitude à générer des revenus financiers.

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Un quartier précaire à Brazzaville/DR

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