Réflexion libre : ne dit-on pas plutôt « Journée internationale de la femme » ?

Vendredi 11 Mars 2016 - 20:45

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Le 8 mars dernier, j’ai constaté avec tristesse l’absence de tables rondes dignes pour débattre de vrais problèmes relatifs aux droits de la femme.

On entend un peu partout parler de « l’autonomie de la femme ». Il est nécessaire de savoir que pour de nombreuses femmes africaines contemporaines, autonomie signifie « mon argent, c’est mon argent ». Comprenez bien qu’il ne s’agit plus ici de « responsabilité sociale partagée », mais de « jouissance personnelle ».

Pour s’en rendre compte, il suffit de créer un groupe de discussion sur un réseau social et comprendre le scandale de leur déviance. En effet, pour certaines, il n’est pas question d’assurer « responsabilité » de la gestion domestique. Ces femmes choisissent de ne rien assumer. Tenez : au resto, c’est l’homme qui paie la note ; à la maison, il paye le loyer, l’électricité, l’eau, la ration, le pagne du 8 mars, les cadeaux du 14 février, l’anniversaire de sa grand-mère, de sa tante, de son chien, et que sais-je encore ?

Alors, la femme, de quoi s’occupe-t-elle ? De ses fanfreluches (bijoux, cheveux, vêtements, maquillage, sport, de ses tontines). Bref, elle s’occupe que des gadgets personnels. C’est le sens qu’elle donne à ce concept d’autonomie. Elles ont à tort leur propre définition de ce concept.  

En effet, vous trouverez difficilement des femmes laissées leur commerce, leur ménage pour se cultiver dans les séminaires de sensibilisation concernant leurs droits. Non. Elles vous répondront qu’elles sont étrangères à la chose politique.  Les hommes sont de gros menteurs, la politique c’est fait pour eux.  Elles ont mieux à faire : tourner le couscous pour leur mari au risque de recevoir une raclée mémorable le soir.

Ainsi, pour elles, les féministes sont des femmes intellectuelles et instruites qui veulent faire la révolution du foyer : concurrencer ou dominer l’homme. Pour elles, l’homme est le chef de famille. Ainsi, la femme doit être sous son autorité. Il est donc la personne à tout faire.

Enfin, concernant ces femmes qui portent toute une famille sur leurs épaules, c’est un autre débat non moins important et digne d’intérêt.

À méditer !

Assetou BADIANE

Légendes et crédits photo : 

CP/DR

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