Représentation théâtrale : « Le rêve d’un homme ridicule » sur les planches

Mercredi 22 Décembre 2021 - 18:26

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La première du spectacle « Le rêve d’un homme ridicule » a été interprétée par le Théâtre des arts libres de Brazzaville, que dirige Jean Marie Diatsonama, à la Maison russe, à l’occasion du bicentenaire de Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski.

Mise en scène par Jean Marie Diatsonama, la représentation théâtrale « Le rêve d’un homme ridicule », texte de l’auteur russe, Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski, s’est déroulée sous les auspices de la directrice de la Maison russe, Maria Fakhrutdinova.

De quoi parle-t-on dans cette pièce ? Il s’agit d’un monsieur qui, dépassé par les événements de la vie, décide de se suicider. Pour ce faire, il a acheté un revolver. Au moment où il se balade dans la rue, il croise une petite fille de 8 ans qui a un problème avec sa maman et cherche de secours. Malheureusement, il n’a pas aidé l’enfant. Et quand il arrive chez lui, il se soucie du fait qu’il n’a pas aidé cet enfant. Il s’est mis à s’interroger pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? Finalement, il se suicide et va se retrouver dans une autre planète. Là-bas, il retrouve la vie. Tout se passe bien, c’est le paradis, où tout est beau. Il vit avec les animaux, dialogue avec les arbres, avec la nature. En tant que terrien (de la planète terre) il va polluer son nouvel environnement, sa nouvelle planète. Les êtres qui y habitent perdent les valeurs qu’ils avaient. Et disaient « la violence, la haine est en nous. Tu es en fait venu nous rappeler ce qui était dans notre code génétique, dans notre ADN ».

A la fin, il décide de dire la vérité. « Le monde est un endroit où il fait bon vivre, il suffit seulement de la volonté qui nous manque. Sinon aujourd’hui, la planète avec tout ce que nous avons comme connaissances scientifiques, technologiques, en réalité, il ne devait plus avoir des gens sur la planète qui souffrent. Parce que la technologique peut faire en sorte que tout le monde soit bien. C’est la vérité qu’il a décidé de partager, de prêcher partout sous la planète », dit le personnage principal dont le rôle pour la circonstance est joué par le comédien Boris Mikala II.

Pour le metteur en scène, Jean Marie Diatsonama, ce texte l’a beaucoup touché, voilà pourquoi il l’a choisi pour le mettre en scène. Car « c’est du costaud », a-t-il dit. Quant à la musique, le metteur en scène dit que ce sont des chansons qu’il a sélectionnées parce que cadrant aussi bien avec le thème. C’est le cas de la chanson “Mokolo nakokufa” de Tabu Ley Rochereau. Il en est de même pour Jacques Loubelo, qui parle de l’enfant qui était parti. Bref, ce sont des faits sociaux. Et comme leçon à tirer, Jean-Marie Diatsonama estime qu’il faut prêcher la vérité. Ce qui compte, c’est « aime ton prochain comme toi-même ».

Notons que l’auteur du texte, le russe Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski, écrit : « Je suis un homme ridicule. Maintenant, ils disent que je suis fou. Ce serait une promotion, s'ils ne me trouvaient pas toujours aussi ridicule. Mais maintenant je ne me fâche plus, maintenant je les aime tous, et même quand ils se moquent de moi… Lassé du monde, détourné du suicide par une rencontre fortuite, le héros de ce monologue imprécatoire plonge dans un profond sommeil. Son rêve le conduit alors vers un univers utopique, un double de la terre mais sans le péché originel, un monde où les hommes vivent bons, libres et heureux.»

C’est l’occasion pour lui de laisser libre cours à sa veine mystique, investissant son héros, de retour dans le quotidien des hommes après avoir touché de près l’idée du bonheur, d’une mission évangélique.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

1 - Le comédien Boris Mikala II, personnage principal de la pièce / DR 2 - La directrice de la Maison russe posant avec le comédien, le metteur en scène et quelques hôtes / Adiac

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