Revendications socioprofessionnelles : le gouvernement rassure les enseignantsSamedi 10 Octobre 2020 - 18:29 Le gouvernement et la plateforme syndicale de l’éducation nationale, qui ont échangé le 10 octobre sur les revendications des enseignants, ont décidé de renouveler leurs engagements contenus dans le protocole d’accord signé le 27 septembre 2018.
Les autres revendications portent sur la publication des textes des commissions administratives paritaires de 2019 ; le paiement d’au moins trois trimestres de rappels de solde d’activités sur dix-huit dus aux enseignants volontaires ; le rétablissement des salaires suspendus aux enseignants réintégrés. Les enseignants réclament aussi le paiement et l’apurement des arriérés de bourses dus aux enseignants volontaires ; la vulgarisation du statut particulier des agents et cadres de l’éducation nationale ; la mise en place d’une commission paritaire pour le suivi des recrutements à la Fonction publique des enseignants finalistes, bénévoles et prestataires ainsi que la publication de l’arrêté interministériel fixant les montants des indemnités allouées aux enseignants par rapport au statut particulier des agents et cadres de l’éducation nationale. A cela s’ajoutent le problème du critère d’âge de recrutement des enseignants volontaires qui sont sur le terrain depuis des années et l’octroi d’une allocation ou d’une prime spécifique aux enseignants dans le cadre de la Covid-19. Dans ses réponses, le gouvernement a rappelé que sur les sept mois d’arriérés de bourses dus aux enseignants prestataires et bénévoles, trois viennent d’être payés. S’agissant du paiement des rappels de solde d’activités dus aux enseignants volontaires, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation a indiqué que, outre la crise économique et financière que traverse le pays, le gouvernement entend passer par un audit pour éviter le flou. Evaluer le niveau d’exécution des revendications après six mois La conjoncture actuelle ne permet pas au gouvernement de vulgariser le statut particulier des agents et cadres de l’éducation nationale et de publier l’arrêté interministériel fixant les montants des indemnités allouées aux enseignants par rapport à ce texte. Quant à l’allocation spécifique réclamée, Anatole Collinet Makosso a rappelé que les enseignants bénéficiaient déjà de la prime de risque dans leur salaire. Reconnaissant la légitimité des revendications des enseignants, Firmin Ayessa a rappelé que l’école faisait partie des priorités du gouvernement et l’éducation est une question lourde et de fond. Selon lui, le besoin en personnel enseignant est de plus de douze mille dans le sous-secteur de l’enseignement primaire, secondaire et alphabétisation. Le vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, de la réforme de l’Etat, du travail et de la sécurité sociale a indiqué que les enseignants étaient dans leur rôle et le gouvernement dans son devoir. « Nous partageons ensemble le souci concernant le recrutement. Il ne sert à rien de faire la politique de l’autruche. Tous les points que nous avons eu à examiner sont contenus dans le protocole. Nous faisons du surplace à cause de la conjoncture économique actuelle. Le travail est à poursuivre », a conclu Firmin Ayessa, précisant que les deux parties devraient se retrouver après six mois. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Firmin Ayessa et Anatole Collinet Makosso ; les syndicalistes de l’enseignement/Adiac Notification:Non |