Salon du livre de Brazzaville : la deuxième édition présente une programmation riche et variée

Présidé par le député maire de la ville de Brazzaville, Hugues Ngouélondélé, le deuxième Salon du livre de Brazzaville, qui a pour thème général : La culture pour émerger, est consacrée à la promotion de la femme. Marie-Françoise Moulady Ibovi (grand prix des arts et des lettres 2012) est l’invitée d’honneur.

L’arbre à livres étant planté, la deuxième édition présente une programmation riche et variée, mais simplifiée, entre littérature, histoire et sociologie congolaise ; une sociohistoire du livre au Congo, mettant à profit la profonde connaissance de la culture congolaise ; connaissance indispensable pour le développement et l’ouverture au monde… Car la culture est un maillon fort du développement. C’est ainsi que ce salon va s’articuler autour d’échanges possibles, entre l’écrivain et le lecteur, l’écrivain et l’éditeur, le lecteur et l’éditeur… ponctués par des moments de dédicaces de livres par les auteurs présents au Salon.

Des déclamations de textes littéraires, et des clins d’œil divers seront faits au livre, au lecteur et à l’auteur ; pour que le livre compte toujours… au Congo. Hormis la vente des livres par les éditeurs et libraires de la place, une Foire du livre nommée la Culture pour tous (une brocante du livre, échanges, dons, ou vente de livres au franc symbolique). Le Prix Jean Malonga (roman), le prix Jean-Baptiste Tati-Loutard (poésie) et le prix Sony Labou Tansi (théâtre) y seront lancés. Un prix pour l’essai sera également lancé.

Trois sous-thèmes consacreront la programmation du salon du livre

Le premier sous-thème est  La lecture pour émerger. Ce sous-thème sera débattu le premier jour, c’est-à-dire le 5 décembre, tout de suite après la cérémonie d’ouverture. Un hommage à la lecture sera fait par Marie-Françoise Moulady Ibovi, sur Porte des Fruits. Puis s’en suivra Lecture de la Négritude, A Césaire ce qui est à Césaire : Aimé Césaire Congolais ! Ce cahier d’un retour au pays natal, sera présenté par François Ondaye Akera, directeur de la Bibliothèque nationale du Congo ; puis Discours sur le colonialisme (p38-41), par Antoine Bienaimé Obam’Ondon, écrivain ; ainsi que Discours sur la Négritude, par Hugues Eta, écrivain. L’après-midi de ce 5 décembre, interviendra la lecture de Cœur d’Aryenne (page 72- Mambéké est inscrit – page 74) – (pages 187-188) par Gilda Moutsara, écrivaine (page 82-84). Puis s’en suivra la lecture des Textes de Calissa Ikama, par Monique Alfred Ondzé-Abouem, écrivaine et Rita Lokanga, étudiante Oh Table Ronde !...

La première table ronde portera sur Les Congolaises et la lecture et l’écriture… Elle sera animée par François Ondaye Akera ; Mukala Kadima Nzuji, éditeur ; Jackson Mackiozy, éditeur et Motsé Akanati, éditrice, sous la modération de Patricia Pissa, artiste et éditrice. La deuxième portera sur : La Littérature congolaise Jeunesse existe-t-elle ? Elle sera animée par Jussie Nsana, bédéiste ; Célia Mboukou, étudiante ; Rita Lokanga, étudiante ; Carine Yidika, écrivain ; sous la modération de Raïtel Yengo, journaliste Radio Mucodec.

Le deuxième sous-thème prévu pour le 6 décembre portera sur : l’Ecriture pour Emerger. Il y aura des ateliers d’écritures sur : écrire un roman, écrire de la poésie, écrire une nouvelle, écrire un essai … à quel prix ? Puis il y aura trois table-rondes en début d’après-midi, dont l’une portera sur : Et Dieu créa la Femme ! Elle sera animée par Alice Vallette ; Paule Etoumba ; Marie Léontine Tsibinda-Bilombo (toutes premières écrivaines congolaises) ; Alima Madina, écrivaine ; Marie-Françoise Moulady Ibovi, écrivaine ; Jussie Nsana, bédéiste ; Magalie Makita, écrivaine ; sous la modération de Gilda Moutsara, professeure de français. Et la deuxième portera sur : L’écrivain et la politique. Elle sera animée par Anatole Collinet Mackosso, écrivain ; Charles Zacharie Bowao, écrivain ; Maxime Ndebeka, écrivain ; sous la modération de Oliviane B, journaliste à la chaine de télévision MNTV. Enfin la troisième portera sur : La plume du Soldat ou le Soldat de la plume. Cette table ronde sera animée par les généraux Benoît Moundélé-Ngolo, écrivain ; Emmanuel Ngouélondélé-Mongo, écrivain et Emmanuel Eta-Onka, écrivain ; sous la modération de Ninelle Balenda, professeur de français.

Le dernier sous-thème portera sur : Mémoire pour Emerger. Les participants tableront sur Questions pour un Gagnant. Il sera également organisé des focus sur le livre numérique avec les Editions Plus ; puis sur la Bande dessinée avec Jussie Nsana.

La première table de cette troisième et dernière journée portera sur la première œuvre littéraire congolaise d’expression française, Du fleuve Congo à la Seine – de la Seine au Fleuve Congo : Carnet de Voyage de Jean Malonga. Elle sera animée par Aimé Bedel Eyengué, écrivain sous la modération d’Alexis Bongo, écrivain et journaliste. Puis s’ensuivra la deuxième table ronde qui portera sur : Aux âmes sang bleu la patrie redevable. Dix minutes seront accordées à chaque écrivain pour parler de ces illustres. Hugues Eta, écrivain, parlera de Tchicaya Utam’si ; Noël Kodia Ramata, écrivain, parlera d’Antoine Letembet Ambily ; Pierre Ntsemou, écrivain, parlera de Jean Pierre Makouta-Mboukou ; Mohondabeka, universitaire, parlera de Sylvain Bemba ; Serge Eugène Ghoma-Boubanga, écrivain, parlera de Jean Baptiste Tati-Loutard ; Mireille Opa, directrice adjointe du salon du livre de Brazzaville, parlera de Lheyet Gaboka ; Tity- Bonheur Basseka, écrivain, parlera de Sony Labou Tansi ; Ramsès Bongolo, écrivain, parlera de Léopold Pindy-Mamansono ; Aimé Bedel Eyengué, écrivain, parlera de Daniel Biyaoula. On évoquera également Léopold Congo- Mbemba et Richard Gérard Gambou. La deuxième table ronde portera sur  Qui était Calissa Ikama ? Elle sera animée par la présidente de la Fondation Calissa Ikama, Yolande Ketta-Mbanguyd.

La cérémonie de clôture interviendra à 18h00 à l’issue du Focus qui portera sur : Mécènes où êtes-vous ? Il sera présenté par Mireille Opa. S’adressant aux hommes de la culture le 31 octobre dernier, Hugues Ngouélondélé, maire de la ville de Brazzaville disait : « Aux hommes de la Culture, je dis : Il ne suffit pas de vouloir, il faut pouvoir. Il ne suffit pas de pouvoir, il faut oser. Il ne suffit pas d’oser, il faut faire. Il ne suffit pas de faire, il faut durer… »

Notons que le soutien des sponsors, mécènes, bienfaiteurs et bénévoles est vivement attendu pour la réussite de cette deuxième édition.