Santé de la reproduction : les lycéens sensibilisés à la lutte contre les grossesses précoces

Jeudi 22 Novembre 2018 - 16:15

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Les élèves des classes de première et terminale du lycée d’enseignement général, Pierre-Savorgnan-de-Brazza, ont été édifiés, le 21 novembre, sur les mesures préventives contre les grossesses indésirées.

L’échange avec les oratrices,  la biologiste, Jeanne Madzouka de l’inspection générale de la santé et Rachel Ngouoni, s’est déroulé comme dans une salle de classe avec des questions et réponses sur les thèmes : « Les grossesses précoces » et " La santé de la  reproduction".

Jeanne Madzouka a demandé aux élèves la définition du groupe de mot grossesses précoces, les causes, les mesures préventives et les conséquences des grossesses précoces chez les jeunes.  

L’oratrice a expliqué à la couche juvénile que la promotion de la santé met l’accent sur la psychologie de l’individu qui peut générer des conséquences graves. Les grossesses précoces entrainent les accouchements difficiles, le manque de connaissance de la santé maternelle, les avortements et bien d’autres.

A cet effet, elle a exhorté les jeunes à avoir un comportement responsable,  à s’abstenir de la vie sexuelle avant l’âge de 18 ans. Jeanne Madzouka les a également invités à la pratique des examens cliniques en vue de déterminer le groupe sanguin, l’électrophorèse pour la drépanocytose avant d’ajouter l’importance de la vulgarisation des méthodes contraceptives, des programmes intégrés d’éducation psychologique à la vie scolaire dans les établissements.

 Rachel Ngouoni de la direction de la planification familiale a donné la communication sur « La santé de la reproduction ». Selon elle, la santé de la reproduction a pour composante la consultation prénuptiale, la promotion de la santé en milieu scolaire,  la prise en charge des orphelins, la planification familiale et bien d’autres.

Elle a déploré de son côté, le manque d’utilisation des services de santé de la reproduction des jeunes au profit de l’automédication. Evoquant les statistiques d’une étude menée au Congo, Rachel Ngouoni explique que moins de filles utilisent le préservatif.

Le taux d’utilisation du préservatif chez les filles est de 40% contre 60% pour les garçons. 12% de filles tombent enceinte avant l’âge de dix-huit ans, 7% avortent à moins de dix-neuf ans. Le taux est élevé en ce qui concerne le VIH pour les filles.    

Notons que la rencontre s’inscrivait dans le cadre du projet « Promotion des droits et autonomisation socio-économique des femmes et filles vulnérables » mis en œuvre par l’Association Azur développement avec le financement de l’Union européenne, a expliqué la coordonnatrice du projet, Anna Oberé Ilanga.    

 L’objectif a été de contribuer à la réduction de la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles par l’accès aux services de santé sexuelle et de la reproduction ainsi que de leur autonomisation économique.

Le projet couvre les départements de Brazzaville, Bouenza et Pointe-Noire pendant deux semaines et demie. Il cible les femmes et jeunes filles victimes de violence, séropositives, les personnes à revenu faible et les déplacés des zones de crise du Pool.

Le projet envisage également dans les prochains jours de donner des formations, de sensibiliser et de faire la promotion des services de santé sexuelle de la reproduction et du VIH dans quelques arrondissements de Brazzaville et Pointe-Noire.

 

    

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

les oratrices en échange avec les élèves (adiac)

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