Santé: des pistes pour réduire les décès maternels et infanto-juvéniles

Vendredi 24 Décembre 2021 - 13:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L'atelier de revue de décès maternels, néonatals et infanto-juvéniles, organisé du 22 au 23 décembre par l’hôpital général Adolphe-Sicé, a pris fin par l'adoption de plusieurs recommandations  visant à réduire le taux de ces décès.

 

L'atelier s'inscrivait dans la vision du gouvernement d'améliorer la qualité de l'offre des soins dans les hôpitaux. Pour ce faire, les pédiatres, gynéco-obstétriciens, sages-femmes, infirmiers de l'hôpital général Adolphe-Sicé et aussi les sachants des autres structures sanitaires de la ville se sont retrouvés pour analyser les facteurs des décès maternels et infanto-juvéniles et proposer ainsi des solutions et mesures appropriées pour sauver la femme et le nouveau-né pendant l'accouchement.  "Il est totalement inacceptable que des morts maternelles évitables continuent à survenir dans nos hôpitaux. Il s'impose donc que soient analysées, au sein de chaque structure sanitaire, les pratiques incluant les sages femmes, médecins, le personnel de santé, les gestionnaires des structures" , a dit Lambert Chakirou, directeur général de l'hôpital général Adolphe-Sicé, ouvrant les travaux.

Pendant deux jours, les participants ont fait la revue des cas de décès maternels et pédiatriques survenus à l'hôpital général Adolphe-Sicé. Les échanges et discussions, dans une approche de complémentarité et de synergie autour de la problématique, ont été instructifs et profitables à tous.

Ainsi, les participants ont décidé que les médecins évoluant dans les grands hôpitaux aillent renforcer les capacités des agents qui sont dans les Centres de santé intégrés, de revoir les mécanismes de collaboration interservices et interstructures sans oublier la poursuite et l’approfondissement des formations continues dans certains secteurs. Un agenda d'application de ces recommandations sera établi et déposé à la direction générale de l'hôpital et à la tutelle. « Le travail auquel vous avez été soumis est une contribution très significative à l'amélioration de la prise en charge de la femme enceinte et de l'enfant qui va naître ainsi que de celui qui est né en vue de réduire significativement le taux de mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile », a dit Gildas Ngouloubi, directeur des Affaires médicales à l’hôpital général Adolphe-Sicé." Je remonterai à qui de droit les différentes recommandations que vous avez prises en tant que responsables et professionnels de santé  puisque vous avez passé au crible les différentes péripéties et causes des décès maternels, néonatales et infanto juvéniles à l'Hôpital général Adolphe-Sicé", a-t-il ajouté.

Selon le rapport mondial de la santé, la mortalité maternelle en Afrique est de 1000 décès pour 100 000 naissances vivantes. Le risque de décès sur le continent est de 1 sur 16 contre 1 sur 3500 en Amérique du Nord. La mortalité néonatale est estimée à 45 décès pour 1000 naissantes vivantes contre 5 pour 1000 dans les pays développés. A cela s'ajoute le VIH /sida dont le taux de transmission de l'infection de la mère à l'enfant varie entre 25 et 30 % dans certains pays africains. Au Congo, la situation n’est guère reluisante.

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Le directeur général d'Adophe-Sicé, Lambert Chakirou, ouvrant les travaux /Adiac

Notification: 

Non