Santé : le PNLMS, le Pnud et les parlementaires se liguent contre la discrimination liée au sida

Mercredi 12 Août 2015 - 20:45

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C’est à l’issue d’un atelier sur les lois, droits humains et VIH/sida tenu du 10 au 11 aout à Kinshasa que ces trois structures se sont engagées à lutter contre la discrimination, la stigmatisation et l’exclusion dont sont victimes les personnes vivant avec le VIH-sida.

Au cours de l'atelier, le Programme national multisectoriel de lutte contre le sida et le Pnud ont proposé aux parlementaires un cadre d’échanges sur la question des lois et des droits humains ayant un lien avec les personnes vivant avec le VIH/sida (PVV), le renforcement du plaidoyer et la consolidation de la stratégie parlementaires de lutte contre le VIH/Sida.

Grâce à leur capacité de légiférer, le rôle des parlementaires est fondamental dans la lutte contre le VIH/sida. Ils peuvent donc changer des lois pour combattre l’exclusion des personnes vivant avec le sida. C’est ainsi que le Pnud, le PNMLS et le Parlement congolais s’unissent pour réduire la stigmatisation, la discrimination et l’exclusion dans laquelle vivent des milliers des personnes vivant avec le VIH/sida (PVV).

Certes, la  RDC a réalisé des progrès en matière de lutte contre le VIH/sida. La prévalence liée à cette maladie a diminué. Selon le dernier rapport sur les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), cette prevalence est passée de 5% en 1990 à 1,2% en 2012.  

« Cependant, à peu près cinq cent mille personnes vivent encore avec le VIH/sida. Toutefois, la proportion de personnes infectées par le VIH/sida et soumises aux traitements des antirétroviraux reste très faible », révèle le représentant du directeur pays ad interim du Pnud, Mme Priya Gajrad, qui a en outre reconnu que la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH/sida rend difficile l’évaluation exacte de l’expansion de l’épidémie. Les lois jouent un rôle important dans la lutte contre les inégalités et l’exclusion des PVV.

Bien que la promotion du bien-être des personnes vivant avec le sida soit difficile, Priya pense que l’amour du prochain doit-être « un élément catalyseur pour les convaincre de vivre avec les autres Congolais sans complexe ».
De l’avis de Priya, une forte riposte à la pandémie du VIH nécessite des parlementaires courageux et engagés qui travaillent pour sensibiliser les électeurs, mobiliser des ressources locales, adopter un budget conséquent et prendre des décisions concernant la réforme des textes en matière de VIH. Priya plaide, par ailleurs, pour l’amélioration de l’accès au dépistage pour les populations-clés et les groupes vulnérables. Il est également impérieux que l’accompagnement et la prise en charge des personnes infectées soient assurés.

Aline Nzuzi

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