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Pour faire bonne mesure, ajoutons à ce qui était écrit hier, ici même, que la communauté internationale, ayant vu comment, au lendemain d’une guerre civile impitoyable, Denis Sassou N’Guesso a su réconcilier les frères ennemis, lui fait confiance pour ce qui concerne la bonne gestion de la nécessaire réforme de nos institutions. Peu de pays de par le vaste monde ont réussi, en effet, à faire taire les armes sur son sol comme y parvint,  non sans mal, l’actuel président du Congo et rassembler autour de lui, pour gouverner la nation, celles et ceux qui avaient juré un moment sa perte.

Au-delà de notre pays ce qui est en jeu dans le moment présent n’est pas autre chose que la stabilité de l’Afrique centrale dans son ensemble, autrement dit du Bassin du Congo tout entier. Car si des tensions intérieures venaient par malheur mettre en péril, chez nous, la paix civile retrouvée, la situation de toute cette partie de l’Afrique deviendrait vite ingérable. Des tensions religieuses en Centrafrique à l’interminable guerre civile qui dévaste depuis des lustres les deux Kivu en République démocratique du Congo, en passant par les exactions commises par la secte Boko Haram dans le nord du Nigéria et sur les rives du lac Tchad, la liste est longue, terrible, insupportable même, des maux qui accablent les pays de la région.

Pour dire les choses carrément le Congo, notre Congo, est un havre de paix dont il importe de préserver la stabilité présente. Vue de Washington, de Moscou, de Pékin, de Bruxelles, de Paris même en dépit des informations fausses qui remontent continument vers l’Elysée, Brazzaville est une partenaire sûr, la capitale d’un pays démocratique qui s’est montrée capable de ramener la paix civile sans l’aide de personne ; elle est aussi ce lieu privilégié où se pense et s’élabore le processus d’intégration régionale qui fera de cette région l’une des plus dynamiques du continent dans les années à venir.

Dans un pareil contexte, on peut tenir pour certain que Denis Sassou N’Guesso sera soutenu publiquement, le moment venu, par les grandes puissances et par les plus hautes instances de la gouvernance mondiale. Nombreux, alors, sont ceux qui devront battre leur coulpe pour n’avoir pas su anticiper une évolution qui était évidente dès lors que l’on acceptait de regarder la vérité en face.