Terrorisme : la France et l’Allemagne envisagent d’élargir le soutien au G5 Sahel

Mercredi 2 Août 2017 - 13:22

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La ministre française des Armées, Florence Parly, et son homologue allemande, Ursula von Leyen, ont assuré mardi à Bamako que leurs pays vont intéresser d’autres pays européennes et des partenaires extérieurs à soutenir la force anti-djihadiste du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger, Mauritanie, Tchad).

Les deux ministres s’exprimaient à l’issue de leur visite dans cette région. Florence Parly a achevé le même jour au Mali une tournée entamée au Tchad, en passant par le Niger. Elle a effectué une partie de ce déplacement avec son homologue allemande.

À Bamako, Florence Parly et Ursula von Leyen ont eu des entretiens avec le président Ibrahim Boubacar Keïta. « Il a surtout été question de marquer l’appui en équipement et en formation à la force du G5, de mobiliser les partenaires européens et internationaux en soutien à l’initiative du couple franco-allemand », selon une source de la présidence malienne. Ces échanges ont porté essentiellement sur « les progrès substantiels » réalisés depuis le sommet extraordinaire du G5 Sahel organisé le 2 juillet à Bamako en présence du président français Emmanuel Macron, a indiqué la ministre française des Armées.

« Nous avons pu vérifier que les engagements qui avaient été pris, en termes de calendrier notamment, seraient bien tenus, en particulier la mise en place d’un PC de commandement à Sévaré (Centre du Mali) qui devra être prêt pour la fin du mois d’août », a ajouté Florence Parly.

De son côté la ministre allemande a exprimé la détermination du couple franco-allemand pour soutenir le G5. « Cette  initiative franco-allemande va se renforcer et faire en sorte que d’autres pays européens nous rejoignent dans notre soutien au G5 Sahel », a déclaré Ursula von Leyen, qui a également rencontré le chef de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), Mahamat Saleh Annadif.

Dans le but de voir la force conjointe du G5 devenir opérationnelle en octobre prochain, les chefs d’Etat de la région et le président français Emmanuel Macron avaient acté la constitution de cette force et débloqué des fonds le 2 juillet. Du côté de l’Union européenne, une somme de 50 millions d’euros a déjà été promis à la force conjointe. A ces fonds s’ajoutent 50 millions de contributions des Etats membres alors que le G5 estime que les besoins de fonctionnement de cette force s’élèvent à 423 millions d’euros, loin d’être atteint. Les Etats-Unis notamment se sont montrés très réticents quant au financement de la force conjointe. Malgré cela, une conférence des donateurs est prévue fin septembre à Berlin dans l’espoir de couvrir ces besoins.

Les ministres française et allemande ont effectué leur visite au Mali six jours après la mort de deux Casques bleus allemands dans un accident d’hélicoptère lors d’une mission d’observation des combats dans le nord de ce pays entre groupes armés pourtant signataires de l’accord de paix de 2015.

À Gao, principale ville du nord Mali où elle s’était rendue, Florence Parly a salué la collaboration qui existe entre les troupes de l’opération Barkhane et celles de la Minusma. « Je sais que vous menez déjà régulièrement des opérations conjointes transfrontalières avec les forces armées des pays du G. Ces opérations préfigurent largement ce que sera demain la force conjointe du G5 Sahel », leur a-t-elle dit.

Les pays du G5 Sahel comptent sur la concrétisation de la force conjointe pour pallier la dégradation de la situation sécuritaire dans la région, causée par des attaques djihadistes.

Nestor N'Gampoula

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