Théâtre : de planches en planches, Maman Laure fait partie des meublesVendredi 12 Août 2022 - 15:46 Un destin marqué au fer rouge, quarante années de carrière au théâtre, une main sur le cœur, l’autre tendue vers les autres, une bonne humeur contagieuse, une lutte acharnée contre la traite des enfants... Déroulé du tapis rouge sur les pas de Laure Bandoki.
Dans la troupe de théâtre Tchiolonago du collège Pierre Tchicaya de Boampire, à Pointe-Noire, une jeune fille de 17 ans va marquer son destin au fer rouge. C’est l’heure des premières pièces, des premières planches, et d’une seule boussole qui lui indique la voie de la comédie. Ce sont aussi les prémices d’une longue carrière qu’elle n’ose imaginer. Sur les traces de la talentueuse Laurentine Millebo, alias Mami Laulo, le fabuleux destin de Laure Bandoki est en marche et le rideau rouge se lèvera sur d’autres horizons, dépassant quelques années plus tard les frontières : Cameroun, Gabon, Algérie... Pendant quatre décennies, une longévité rare dans ce domaine, Laure Bandoki multiplie les rôles, écume les troupes et autres compagnies, trouvant même le temps nécessaire à être animatrice dans une émission TV sur le cinéma. Il serait réducteur de n’évoquer que le parcours de cette comédienne ayant étudié par le passé le développement social à l’Enam et la psychologie à l’Université Marien-Ngouabi. Celle que tout un chacun surnomme Maman Laure est avant tout une femme de valeur, une main sur le cœur et l’autre tendue vers les autres, une tête bien garnie, un tempérament débordant d’énergie, une bonne humeur permanente et contagieuse. En résumé, un véritable soleil et une femme de bonne compagnie, pourrait-on dire ! Pour autant, elle n’a rien d’une bénie oui-oui qui aurait la langue dans sa poche. Elle est, en effet, tout autant une femme engagée, ayant œuvré en tant qu’actrice sur des films de sensibilisation à la convention des droits de l’enfant (Unicef) ou sur l’éducation prénatale (Anep Congo). Il n’est plus question de comédie lorsqu’on en vient à parler avec elle de sa bataille quotidienne qu’elle mène contre la traite des personnes et, plus particulièrement, des enfants. Que Maman Laure soit sur les planches et sur son cheval de bataille, nous ne pouvons que conclure : « Chapeau bas madame » ! Philippe Edouard Légendes et crédits photo :Laure Bandoki/ DR Notification:Non |