Transport aérien africain: les exploitants d’aéronefs congolais invités à observer les normes

Samedi 15 Novembre 2025 - 12:35

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Dans une déclaration faite, le 13 novembre à Brazzaville, à la faveur de la 26ᵉ Journée de la décision de Yamoussoukro sur la libéralisation de l’accès aux marchés du transport aérien en Afrique, la ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a exhorté les exploitants d’aéronefs de droit congolais à s’approprier la politique de rayonnement du transport aérien national et à jouer pleinement leur rôle dans la mise en œuvre du Marché unique du transport aérien africain (Mutaa), pour faire du Congo un acteur majeur du ciel africain.

Placée sur le thème : « Développement des lignes aériennes intra-africaines – Tirer parti des bénéfices du Mutaa », cette célébration a rappelé que la décision de Yamoussoukro, adoptée en 2000 et concrétisée en 2018 par le marché unique du transport aérien en Afrique, constitue un levier essentiel pour dynamiser les échanges, renforcer la connectivité et soutenir la croissance économique du continent.

Le Mutaa a enregistré une hausse de la pénétration des lignes de 5ᵉ liberté intra-africaines, passée de 15 % en 2019 à 23 % en 2024. La ministre en charge des Transports a rappelé les progrès enregistrés depuis 2018, particulièrement la création de 108 nouvelles lignes intra-africaines, dont 19 de 5ᵉ liberté, avec un objectif de 30% de pénétration d’ici 2027.

« Ces résultats soulignent l’importance de poursuivre les investissements dans le développement des lignes aériennes, véritable moteur de la libéralisation », a déclaré Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, soulignant le rôle accru du transport aérien dans la promotion du commerce, du tourisme et de l’investissement intra-africains.

La ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande a mis un accent  sur le projet phare de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA) qui favorise la concurrence, la baisse des tarifs, l’amélioration de la qualité des services et le renforcement de la connectivité du continent. Elle a réitéré la volonté du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, à œuvrer pour la modernisation des infrastructures aéroportuaires et la consolidation de la desserte aérienne du Congo.

Signalons que sous le Mutaa les compagnies africaines éligibles pourront desservir les liaisons sur la base de leurs propres considérations économiques et sans aucune entrave. Dans l’immédiat, les pays membres sont appelés à amender leurs accords bilatéraux actuels des services aériens avec les autres pays africains en vue de les aligner aux principes clés comprenant la libéralisation des droits de transport, la capacité, la fréquence et politique tarifaire. À terme, le marché intra-africain de l’aviation dispensera des accords bilatéraux du service aérien et fonctionnera sur un seul ensemble de règles.

Par ailleurs, les pays signataires du Mutaa incluent le Bénin, le Botswana, le Burkina Faso, le Cap-Vert, le Tchad, la République centrafricaine, la République du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Éthiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Libéria, le Mali, le Mozambique, le Niger, le Nigéria, le Rwanda, la Sierra Leone, l’Afrique du Sud, le Swaziland, le Togo et le Zimbabwe.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

La ministre Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas /Adiac

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