Vaccins anti-Covid et changement climatique : l’ONU solidaire de l’Afrique

Mercredi 24 Mars 2021 - 16:28

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Les Nations unies ont exprimé leur solidarité à l’Afrique dans la course à la vaccination contre la Covid-19 et la lutte contre le changement climatique, a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le 23 mars, à l’occasion d’une réunion avec le Groupe des pays africains membres de cette organisation.

A ce jour, l’Afrique compte plus de quatre millions de cas de Covid-19 et plus de cent mille africains ont perdu la vie à cause de cette maladie.

« Les Nations unies sont pleinement déterminées à travailler en étroite collaboration avec les pays africains sur le déploiement des vaccins. Comme je l'ai dit à maintes reprises, un vaccin contre la Covid-19 doit être un bien public mondial accessible à tous, partout. L'équité vaccinale est un test moral de solidarité mondiale », a dit le chef de l’ONU devant les représentants des pays africains.

Le mécanisme mondial d'équité en matière de vaccins a commencé à distribuer des doses dans le monde entier, y compris dans certains des pays à faible revenu. Jusqu’au 21 mars, vingt-six pays africains avaient reçu plus de quinze millions de doses grâce à ce mécanisme.

Mais le secrétaire général s’est dit « profondément préoccupé par le fait que de nombreux pays à faible revenu n’ont pas encore reçu une seule dose, alors que les pays plus riches sont en passe de vacciner toute leur population ».

« Nous voyons de nombreux exemples de nationalisme et d'accumulation de vaccins dans les pays plus riches, ainsi que des accords parallèles continus avec des fabricants qui compromettent l'accès pour tous. Le monde doit s'unir pour produire et distribuer suffisamment de vaccins pour tous, ce qui signifie au moins doubler la capacité de fabrication dans le monde », a ajouté Antonio Guterres, qui a également jugé nécessaire une collaboration renforcée entre Covax et l’équipe africaine d'acquisition de vaccins.

 

Changement climatique : l’Afrique paie un prix élevé

 

S’agissant de la crise climatique, le secrétaire général a rappelé que, malgré sa contribution relativement limitée aux émissions mondiales, l'Afrique continue de payer un prix élevé pour le changement climatique.

« Alors que nous nous efforçons de mettre en œuvre l'Accord de Paris et de mobiliser une coalition mondiale pour atteindre zéro émission nette de carbone d'ici le milieu du siècle, nous avons également besoin d'une percée en matière d'adaptation », a-t-il dit.

Selon lui, en travaillant au lien entre l’adaptation et la consolidation de la paix, on peut renforcer la résilience des Etats et des communautés. Il a noté que depuis 2017, le Fonds pour la consolidation de la paix a investi dans des projets dans trente-cinq pays africains sur les questions de sécurité liées au climat.

« J'ai appelé tous les donateurs et les banques de développement nationales et multilatérales à accroître la part de l'adaptation et de la résilience à au moins 50% du financement climatique. Ces fonds doivent être facilement accessibles et acheminés vers le continent en fonction des besoins et des impacts prévus », a-t-il dit. Précisant que « j'ai appelé les membres du G7 à prendre cet engagement très concret lors de leur sommet de juin, notamment en doublant leur financement public climatique pour la période de 2021 à 2025 grâce à de nouveaux engagements avec une forte préférence pour les subventions ».

Selon le secrétaire général, « tous les pays développés doivent honorer et dépasser l’engagement de verser 100 milliards de dollars par an aux pays en développement ». « Nous n’en sommes pas encore là », a-t-il souligné.

 

Partenariat entre l’ONU et l’Union africaine

 

De manière générale, le chef de l’ONU a rappelé devant les pays africains sa détermination à renforcer le partenariat entre les Nations unies et l’Union africaine (UA).

« Le développement de l’Afrique reste une priorité absolue pour le système des Nations unies », a dit Antonio Guterres.

Il a salué la contribution des pays africains aux opérations de paix et les efforts conjoints des Nations unies et de l’UA« pour prévenir, atténuer et régler les conflits et créer des environnements propices aux élections », prenant pour exemple la Libye.

Selon le patron de l’ONU, la situation en Afrique « montre des signes de progrès dans certains endroits et des escalades inquiétantes dans d'autres ». Il s’est dit très préoccupé par la situation dans la région du Sahel en particulier.

Yvette Reine Nzaba

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