Vient de paraître : « Qui sème des illusions, récolte le chagrin » de Stanislas Okana

Samedi 13 Novembre 2021 - 12:25

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Publiée le 8 novembre dernier aux éditions L’Harmattan, la pièce de théâtre de quatre-vingt-douze pages est un hymne à la tolérance et au respect de la diversité culturelle de façon large, nonobstant la multiplicité des thématiques qui y sont abordées.

« Qui sème des illusions, récolte le chagrin » emmène le lectorat à la rencontre de Berthe qui, comme toutes les filles de son âge et de sa génération, rêve d’un conjoint idéal, bien défini, bref un portrait-robot hors du commun. Alors que son fantasme la hante à mesure que les jours passent, la jeune femme rencontre hasardeusement Deunov et se convainc qu’il est l’exaucement de son souhait après un long pèlerinage sentimental parsemé de doutes, de séparations prématurées, de remises en cause et de blâmes.

Cette histoire, montée de toutes pièces par l’imagination fertile de Stanislas Okana, reflète tout de même le comportement de plusieurs jeunes filles, voire jeunes hommes, dans la société pour qui le choix du conjoint doit susciter admiration et louange de la part de leurs proches. Pour l'auteur, « cette œuvre vise avant tout ces personnes préoccupées par le mariage de par le monde qui doutent mais osent s’y engager ; pleurent, mais se relèvent ; par égoïsme viscéral ou par ignorance cherchent inlassablement et vainement des partenaires taillées sur mesure ».

Seulement, Deunov, ce prince charmant, bien que célibataire de son état, se considère comme déjà marié à lui-même. Croyant qu'il risque de devenir fou, Berthe décide, avec l'aide de son amie Corrine, de consulter les services magiques de Mino le féticheur, pour qu'il exorcise le sort qui guette son bien-aimé afin qu'elle puisse enfin vivre son amour rêvé. Mais les lois de la nature et celles de la morale cosmique n'avaient pas encore dit leur dernier mot.

Dans cette pièce de théâtre, l’écrivain congolais dénonce le fait que de nombreux Africains soient passés, sans mesure d’accompagnement, du mariage socialisé, préparé et canalisé par les aînés au mariage libéral calqué et dupliqué sur le modèle extérieur. Sous fond d’humour, il se veut donc une invite à l’introspection et à la réflexion pour un retour aux valeurs sources.

Aussi, « Qui sème des illusions, récolte le chagrin » fait le plaidoyer à l’endroit des pouvoirs publics africains en charge des questions de culture et des arts, en vue d’une mise en place des leviers stratégiques de management de la veille de nos patrimoines culturels (rites, mœurs, coutumes, symboles, danses folkloriques, sculpture, art culinaire, art vestimentaire, dialectes…) qui constituent à n’en point douter la carte d’identité culturelle africaine.

Enseignant-chercheur et consultant-formateur dans plusieurs administrations publiques et entreprises privées du pays, Stanislas Fortuné Okana est passionné d’écriture depuis plusieurs années et a publié son tout premier ouvrage, « Les déboires de l’irresponsabilité parentale », en 2018. 

Merveille Atipo

Légendes et crédits photo : 

La couverture du livre/DR

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